Le théâtre anatomique de Vsevolod Garchine

Fiche du document

Auteur
Date

2019

Discipline
Type de document
Périmètre
Langue
Identifiant
Collection

Persée

Organisation

MESR

Licence

Copyright PERSEE 2003-2023. Works reproduced on the PERSEE website are protected by the general rules of the Code of Intellectual Property. For strictly private, scientific or teaching purposes excluding all commercial use, reproduction and communication to the public of this document is permitted on condition that its origin and copyright are clearly mentionned.



Citer ce document

Ilya Platov, « Le théâtre anatomique de Vsevolod Garchine », La Revue russe, ID : 10.3406/russe.2019.2889


Métriques


Partage / Export

Résumé En Fr

This article examines the images of the human body in Vsevolod Garshin’s war stories . The display of the suffering and agonizing human body (suggested by the metaphor of “ anatomical theatre ” from the Coward ) allows the writer to challenge established conventions and ethical codes. War experience discloses a worldview marked by irony , tragedy and ambivalence. While he condemns war as a senseless massacre , he also views it as an opportunity for personal liberation through sacrifice and self­surrender via participation in the “ great body of the people ”. Through the portrayal of men metamorphosed into animals (predators or preys ), he explores the issue of the fundamental violence governing social relationships within the army , as well as images of the enemy . The concept of liminality enables him to illuminate the underlying meaning behind the various depictions of agonizing , decomposing or dismembered bodies. The depiction of the veteran returning home with a wooden leg (A Very Brief Romance), a symbol of the knowledge gained at war, enables Garshin to explore the link between body and identity, and the ambivalence of returning veterans.

L’article est consacré aux représentations du corps et de la corporéité dans les récits de guerre de Vsevolod M . Garchine , basés sur sa propre expérience de combattant de la guerre russo­turque de 1877­1878 , récits caractérisés par la même attention à l’expérience vécue de la guerre, à la vie aux frontières de la mort , le même sens de l’ironie tragique (suggérées par la métaphore du «théâtre anatomique »). L’attention portée au corps en guerre lui permet de déconstruire les représentations conventionnelles de la guerre. Bien qu’il condamne la guerre, il voit aussi en elle un remède à la crise intérieure , une forme de libération personnelle à travers la participation au «grand corps du peuple ». Le thème de la violence essentielle qui gouverne la société militaire s ’ exprime à travers la zoomorphie : les hommes sont comparés à des animaux en fonction de leur appartenance à la catégorie des «prédateurs » ou de « proies ». Il en va de même pour les images de l’ennemi . Chez Garchine, la guerre en tant qu ’ expérience liminaire remet en cause les frontières et l’intégrité du corps , et les récits de Garchine abondent en description de corps mutilés , démembrés ou décomposés . Au travers de l ’ image du vétéran à la jambe de bois , il aborde le problème de l’identité , d’un « savoir » inscrit dans le corps du combattant qui revient à la vie civile

document thumbnail

Par les mêmes auteurs

Sur les mêmes sujets

Sur les mêmes disciplines

Exporter en