Le fleuve Sénégal : I. Bilan hydrologique et flux continentaux de matières particulaires à l'embouchure. Senegal river. Part I. Water budget and flux of carried load through the estuary

Résumé En Fr

This study presents all the available data concerning the monthly and yearly discharge of the river Senegal between 1903 and 1983. The water budget is given for Bakel (upstream station) and Dagana (the last downstream point before the estuary where the river discharge is measured regularly). At these points the mean yearly runoff are respectively 715 and 641 m3.s-1. The present exceptionnal drought is discussed through its effects on the level of surface water and subsurface wells. During the deficitary cycles of 1981-1982 (runoff = 374 m3.s-1) and 1982-1983 (runoff = 254 m3.s-1), the sediment load delivered to the sea by the river Senegal ranged from 2.8 to 1.2 megatons per year and the mean concentration of suspended solids from 252 to 196 mg/1. Clay minerals (kaolinite and smectite) are dominant. The yearly flux of organic matter from the continent is low, amounting only up 1 .7 weight % of the solid transport. New hypothesis are developed in order to better understand the process of solid load uptake by sahelian rivers.

Cette étude fournit, à l'échelle mensuelle et annuelle, l'ensemble des informations disponibles sur les écoulements du fleuve Sénégal de 1903 à 1983. Le bilan hydrologique est établi aux deux stations-clefs de Bakel (exutoire amont) et de Dagana (assimilée à l'embouchure du fleuve : les modules interannuels y sont respectivement de 715 et de 641 m3/s. Le caractère exceptionnel de la sécheresse actuelle est présenté au niveau du réseau de surface et de subsurface. Les flux de matières particulaires à l'embouchure du fleuve ont été évalués au cours des cycles déficitaires 1981-1982 (module : 374 m3/s) et 1982-1983 (module : 254 3/s) à 2 800 000 tonnes et 1 200 000 tonnes. Les turbidités moyennes ont été de 252 mg/1 et de 196 mg/1. Les minéraux argileux (kaoliiiite et smectite) prédominent. L'expulsion continentale annuelle de matière organique est faible et ne représente que 1,7 % des transferts solides vers l'océan. En dernier lieu, de nouvelles hypothèses sont formulées pour mieux cerner les mécanismes d'acquisition de la charge solide par les fleuves sahéliens.