1986
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Martine Zampini-Martin et al., « Distribution de quelques isotopes radioactifs naturels et artificiels dans l'étang de Berre (Bouches-du-Rhône, France) / Natural and artificial radioactive isotopes in the Berre lagoon (Bouches-du-Rhône, France) », Sciences Géologiques, bulletins et mémoires, ID : 10.3406/sgeol.1986.1734
L'étang de Berre a présenté au cours des temps un caractère tantôt franchement marin, tantôt largement dessalé, c'est le cas depuis l'ouverture du canal de la Durance en 1966. Cet événement s'est traduit aussi par des dépôts de matériaux détritiques beaucoup plus importants. Cependant la répartition des minéraux argileux est restée à peu près la même : l'illite est le minéral dominant au Nord, alors qu'au Sud la smectite est la plus abondante. Dans les eaux superficielles, la concentration de ²¹⁰Pb présente de fortes variations au front de salinité à 3 o/oo qui s'établit dans la partie nord de l'étang. Dans le sédiment il existe une corrélation entre la proportion de smectite et la concentration en uranium et, à un degré moindre, en thorium. L'évolution des concentrations en ²¹⁰Pb ainsi que celle des isotopes artificiels ¹³⁷Cs et ²³⁹Pu, et quelques datations de coquilles fossiles, permettent de calculer des vitesses de sédimentation de l'ordre de 10 cm par siècle avant 1966, et supérieures à 1 m par siècle par la suite. Depuis cette date, les retombées atmosphériques de ²¹⁰Pb sont un peu supérieures à 2 dpm.cm⁻².an⁻¹, les retombées totales de ²³⁹Pu sont de l'ordre de 0,6 dpm.cm⁻² et celles de ¹³⁷Cs de 90 dpm.cm⁻².