2012
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Christine Bonnot, « Quand la valeur des déterminants épithètes dépend de leur position dans le syntagme : le cas des adjectifs indéfinis en russe contemporain », Revue des Études Slaves, ID : 10.3406/slave.2012.8203
Le rejet des déterminants épithètes après le substantif qu’ils qualifient peut interférer avec leur signification première. L’article traite plus particulièrement des adjectifs indéfinis, dont la fonction individualisante est partiellement neutralisée lorsqu’ils sont postposés. Alors qu’ils ont pour point commun de renvoyer à l’existence de caractéristiques individuelles non explicitées distinguant le référent du syntagme nominal des autres éléments de sa classe, leur postposition signifie que ces caractéristiques individuelles ne sont pas pertinentes dans la situation de discours. En fonction du contexte et de la sémantique propre de chaque indéfini, cette «désindividuation » du référent peut souligner son caractère prototypique (il possède toutes les propriétés définitoires de la classe désignée par le substantif) ou exprimer diverses valeurs subjectives (indifférence, mépris, ironie, etc.).