2000
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Elisabeth Copet-Rougier, « "Alliance, filiation, germanité", entre vérités biologiques et métaphoriques », Sociétés Contemporaines, ID : 10.3406/socco.2000.1789
RÉSUMÉ: La parenté est-elle affaire sociale ou donnée biologique? Cette question, qui hante les anthropologues, est abordée de deux manières: d’abord à partir de l’opposition entre alliance et filiation, puis avec le statut accordé à la métaphore parentale dans la parenté. Dans de nombreuses sociétés exotiques, la germanité •pour nous quintessence de la consanguinité •dit aussi l’alliance, ainsi que la hiérarchie des sexes et des générations, comme E. Copet-Rougier nous le montre chez les Kako du Cameroun. C’est que la parenté, d’un même mouvement, encadre la nature (la naissance) dans le symbolique et le social en jouant des métaphores. Métaphore biologisante du «venter» pour l’enfant romain né posthume; ou au contraire nécessité d’une parenté désincarnée dans la parenté spirituelle. En fait la parenté doit être définie comme une métaphore contrainte, qui explique notre «absence d’étonnement à l’égard des croyances fantastiques des sauvages exotiques et notre étonnement face aux nouvelles formes parentales apparues dans notre propre société».