2000
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Peter Schöttler, « De l'histoire régionale à l'histoire du peuple nazie ou "la voix inaudible du sang" », Sociétés Contemporaines, ID : 10.3406/socco.2000.1801
RÉSUMÉ: De même que pendant longtemps on disait, à propos de la deuxième guerre mondiale, que la Wehrmacht «n’avait rien su» et que tous les crimes furent commis par les SS, on a voulu distinguer chez les historiens allemands des années trente et quarante entre une poignée de «fanatiques» et la grande masse des savants sérieux que le régime nazi n’aurait jamais réussi à «mettre au pas». De nouvelles recherches montrent qu’il s’agit là d’une légende. Dès la République de Weimar de nombreux historiens se mirent au service d’une politique étrangère agressive, et après la «prise de pouvoir» par Hitler cette tendance s’accentua encore. À partir de l’exemple d’un groupe d’historiens rhénans, fortement engagé dans des recherches sur les frontières historiques, ethniques et linguistiques entre l’Allemagne, la France et la Belgique, l’article étudie la participation intellectuelle des professionnels de l’histoire à la politique impérialiste et raciale du régime nazi.