1998
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Mohamed Ag Bendech et al., « Alimentation de rue, mutations urbaines et différenciations sociales à Bamako (Mali) », Sciences Sociales et Santé, ID : 10.3406/sosan.1998.1425
. Une recherche comportant une enquête en deux temps, réalisée en 1995 à Bamako, a permis d'étudier les pratiques et les raisons exprimées de recours à l'alimentation de rue chez des sujets appartenant à trois catégories de familles socio-économiquement différentes (riches, intermédiaires et pauvres). Hormis les adultes riches, pratiquement tous les individus, quels que soient leur sexe et leur âge, consomment quotidiennement des aliments de rue. La diversité des plats et aliments consommés est plus grande chez les sujets des familles riches que chez ceux des familles intermédiaires et pauvres. Chez les pauvres, les achats sont concentrés sur un fruit ou une friture. Les dépenses en aliments de rue par personne et par jour sont, par rapport aux familles pauvres, deux fois plus élevées dans les familles intermédiaires et trois fois plus dans les familles aisées : 36,5 FCFA contre 65,7 et 92,9 FCFA. De multiples motivations sont exprimées pour expliquer le recours à l'alimentation de rue : contraintes liées à l'activité professionnelle, plaisir gustatif, complément alimentaire individualisé, lié à l'insuffisance de l'alimentation à domicile dans le contexte de crise économique.