1973
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Nicole de Maupéou-Abboud, « Les grèves et les changements de rapports sociaux », Sociologie du travail, ID : 10.3406/sotra.1973.1769
La grève est ici analysée comme action de transformation des rapports sociaux , c'est-à-dire comme lutte de classe. La typologie des grèves s'encadre dans la définition de deux variables : le type de capitalisme affronté par les grévistes (entreprises capitalistes marginales, grandes entreprises capitalistes libérales et type intermédiaire) et les catégories de travailleurs engagés dans la grève (couches soumises, couches nouvelles, travailleurs intellectuels, ouvriers à traditions militantes). La nature du bouleversement introduit par la grève est classée dans sa dynamique comme participant à un mouvement social anti-patronal ou se limitant à une «action opérationnelle circonscrite» et dans son aboutissement : combativité accrue, renforcement de l'organisation, pas de changement. Le croisement des types de mouvements par les situations où ils se déroulent montre que les «mouvements sociaux vivaces» ne sont pas aujourd'hui le privilège de secteurs sociaux et industriels spécifiques.