Des arts à l’école pour préserver le mode perceptif : l’équilibre cognitif de l’enfant créatif

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2015

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Pierre Savoie, « Des arts à l’école pour préserver le mode perceptif : l’équilibre cognitif de l’enfant créatif », Spirale - Revue de recherches en éducation, ID : 10.3406/spira.2015.1011


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Résumé En Fr

Generally speaking, the priority for the teaching structure is teaching the child reading, writing and arithmetic. The arts are thus a priori devalued. In this paper we argue that a well integrated art education would bring a large array of pedagogical benefits to students, not the least of which are the preservation and development of aesthetic perception, creativity, playfulness and intuition that could counterweight utilitarian hegemony in school. Actually, teachers can rely on the naturally perceptual mode of the young child, a learning mode at work in any aesthetic experience. We draw notably on Erhenzwieg and Winnicott to advocate that the school should preserve and make use of this precious perceptual or syncretistic faculty through the arts instead of devoting almost all education to only develop the logical or analytical mode of the child. An essential balanced development of the individual would be preserved. A smooth oscillation between the two modes of perception enhances the process of knowledge acquisition and is beneficial for instilling in the student a creative way of perceiving the world, in other words a creative intelligence.

L’école primaire met surtout l’accent sur l’apprentissage de l’écriture, de la lecture et des mathématiques, oubliant les arts qui deviennent soudainement pédagogiquement négligeables après la maternelle. Nous soutenons pourtant qu’un enseignement des arts bien intégré à l’école apporte des bénéfices psycho-cognitifs à l’enfant, tels que la préservation et le développement de son attention intuitive et de sa perception esthétique, de sa créativité et de son sens du jeu, lesquels contrebalancent l’effet de l’hégémonie utilitariste dans les milieux scolaires. L’enseignant peut compter sur le mode perceptif naturellement développé du jeune enfant, une attention à l’oeuvre dans toute expérience esthétique. Nous basant notamment sur les écrits de Erhenzwieg et Winnicott, nous suggérons que l’école préserve et exploite ce précieux mode perceptif ou syncrétique à travers les arts, au lieu de viser presque exclusivement le développement du mode logique et analytique des enfants. Un bon équilibre du développement de l’individu en résultera. Une oscillation entre les deux modes améliorera la qualité des apprentissages et sera bénéfique pour installer chez l’enfant une façon créative de percevoir le monde, c’est-à-dire une intelligence créatrice.

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