Le secteur vivrier sud-camerounais face à la crise de l'économie cacaoyère

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1993

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Athanase Bopda, « Le secteur vivrier sud-camerounais face à la crise de l'économie cacaoyère », Travaux de l'Institut de Géographie de Reims, ID : 10.3406/tigr.1993.1614


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Résumé En Fr

To the rapid reduction of cocoa prices on the international market corresponds a Cameroonian food crops market expansion. Evidence of this can be seen in the increasing food crop prices in Yaounde. The decreasing purchasing power of the urban consumers and their implication in the food crops production causes a lowering of market prices, limiting the peasants chances of gaining a satisfactory income. Many changes will be therefore necessary before food crops replace cocoa production as sources of income : -shifting agriculture should be transformed into intensive and competitive farming, -a higher contribution of women in the household become revenues should be recognised or alternatively the male cocoa farmers should become involved in food production even though this was until recently considered as an exclusively female activity, -it is indispensable to create or conquer markets both in and out of the country. This implies a close collaboration between the peasants in the rural areas, the peasants and the uiban deciders at the national level, all of them deeply implicated and integrated in an authentic national business strategy.

Tandis que le prix du cacao continue de chuter sur le marché mondial, le marché urbain du vivrier est en pleine expansion dans la zone cacaoyère camerounaise. Témoin de cette expansion, le prix des vivres locaux n'a cessé globalement de croître dans une ville comme Yaoundé. Toutefois, la baisse du pouvoir d'achat des consommateurs essentiellement citadins et le dynamisme des citadins-cultivateurs provoquent une diminution du prix marchand des vivres, limitant les chances des paysans producteurs de retrouver des revenus satisfaisants. Pour permettre à l'agriculture vivrière de devenir une véritable alternative à la culture du cacaoyer, il faudrait engager efficacement plusieurs changements : -changement sur le plan des techniques agraires en passant de l'agriculture itinérante sur brûlis à l'agriculture vivrière intensive et compétitive sans rompre les équilibres écologiques ; -changements socio-culturels inévitablement, en admettant une prééminence de l'apport des femmes dans les revenus monétaires des familles ou une reconversion des cacaoculteurs dans une production vivrière jusque-là réservée aux femmes ; -changement socio-économique indispensable, car il faut désormais occuper, et surtout créer les marchés tant dans le pays qu'à l'étranger. Ce qui demande une volonté de réussir, et une action concertée, cohérente et efficace, bref une stratégie commerciale nationale intégrant tout autant les producteurs paysans du monde rural que les décideurs et les développeurs citadins et administratifs.

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