2006
Copyright PERSEE 2003-2023. Works reproduced on the PERSEE website are protected by the general rules of the Code of Intellectual Property. For strictly private, scientific or teaching purposes excluding all commercial use, reproduction and communication to the public of this document is permitted on condition that its origin and copyright are clearly mentionned.
Marcel Bazin, « Protection du patrimoine et dynamique socio-économique au Caire et à Istanbul », Travaux de l'Institut de Géographie de Reims, ID : 10.3406/tigr.2006.1520
Le Caire comme Istanbul réunissent certains des plus vastes ensembles de quartiers historiques inscrits au patrimoine mondial de l'humanité par l'UNESCO : la ville fatimide et les quartiers anciens qui la prolongent au sud jusqu'à Ibn Touloun et Seyyede Zeynab, ainsi que les nécropoles anciennes et la citadelle, au Caire et toute la péninsule historique à Istanbul, à laquelle il faut ajouter le quartier de Galata-Péra au nord de la Corne d'Or et les deux rives du Bosphore. Outre la profusion de monuments historiques dont l'état de conservation est forcément très inégal, ces quartiers anciens ont également en commun, même s'ils ne représentent qu'une part modeste de la superficie et de la population des deux métropoles, de rassembler des activités économiques toujours bien vivantes et d'importance significative sur le plan des agglomérations métropolitaines tout entières. Or la coexistence de ces activités commerciales ou artisanales et du patrimoine architectural et urbain pose de délicats problèmes, qui ont pu être analysés à l'occasion d'études de cas menées avec des étudiants d'architecture, d'urbanisme et d'ingénierie dans les deux métropoles. La réflexion comparative pourra être élargie à Téhéran, car si la capitale de l'Iran est nettement plus jeune que les deux autres métropoles du Moyen-Orient, son noyau le plus ancien est lui aussi le siège d'une activité économique intense et parfois difficile à concilier avec son cadre architectural et urbain.