1988
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Serge Morin et al., « Le littoral Camerounais : problèmes morphologiques », Travaux du Laboratoire de Géographie Physique Appliquée, ID : 10.3406/tlgpa.1988.900
Sur le littoral camerounais se succèdent quatre grands types de rivage : une côte en échelons au sud, le long de laquelle alternent caps rocheux et petites plages sableuses, un ensemble à cordons et restingas entre Nyong et Sanaga, puis, deux grands complexes estuariens à mangrove jusqu'à la frontière nigériane, au milieu desquels s'élève le Mont Cameroun qui offre ses petites falaises basaltiques à l'assaut des vagues. Ce littoral est soumis à l'action des grandes houles de sud-ouest, et les matériaux apportés par les fleuves (sablons et argiles kaoliniques) sont repris par la dérive littorale de sud-est jusqu'au cap Debundsha, et par un courant côtier ouest-est au-delà. L'organisation du trait de côte dépend en grande partie de l'intéraction de ces dérives avec les décharges fluviales. Au fond de la Baie de Bonny, la ligne de rivage correspond en outre à un ensemble de flexures et de cassures actives depuis le Santonien au moins. L'instabilité tectonique reste son trait majeur, et de la sorte seules les plages nouakchottienne et dunkerquiennne sont identifiables avec quelque certitude, ainsi peut-être qu'un niveau inchirien.