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Karine Rosier, « La sylviculture au Chiapas et ses conséquences directes sur le peuplement des parcelles exploitées », Travaux du Laboratoire de Géographie Physique Appliquée, ID : 10.3406/tlgpa.2000.976
Les forêts tropicales de l'état du Chiapas au Mexique ont été longtemps préservées des attaques anthropiques massives du fait des difficultés d'accès à ces milieux montagnards et aux conditions climatiques éprouvantes. Mais depuis les années 1960, on constate une exploitation forestière de type industriel qui s'intensifie de plus en plus et pénètre profondément dans les massifs. Les dégâts au niveau de la biodiversité sont nombreux et importants, et touchent de nombreux éléments du milieu. Certaines essences sont davantage recherchées, certains types d'exploitation sont plus destructeurs notamment avec le développement de la mécanisation et l'ouverture de nombreuses routes. Il existe des techniques et des solutions pour limiter ces dégâts, aussi bien sur le milieu forestier et les arbres restants, que sur les autres éléments tels que les sols. Cependant ils sont onéreux en temps et en argent, et surtout les intervenants n'en voient pas l'utilité, du fait qu'ils calculent sur le court terme. Malgré cela, le développement de l'exploitation forestière est une ressource économique supplémentaire dont devraient bénéficier le Chiapas et sa population. Mais les avantages économiques doivent-ils faire oublier les problèmes écologiques ? N'est-il pas possible d'allier les deux aspects dans un équilibre, qui restera certes fragile, mais qui peut être viable si on prend des précautions ?