2003
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Vincent Sennès, « Les tourbières de l'Europe de l'ouest », Travaux du Laboratoire de Géographie Physique Appliquée, ID : 10.3406/tlgpa.2003.1008
Les tourbières sont des zones humides caractérisées comme leur nom l'indique, par la formation de tourbe, sédiment issu de l'accumulation de matière organique partiellement décomposée. Leur genèse requiert un bilan hydrique positif (plus de gains que de pertes en eau) et une faible activité des décomposeurs. Le climat est le principal acteur de cette formation même si localement, des situations géomorphologiques favorables à la rétention d'eau l'induisent également. Issues généralement de la combinaison de ces deux facteurs, les tourbières présentent une grande diversité, que la classification actuelle basée sur l'origine des apports en eau regroupe en différents types. Tous possèdent une dynamique qui, théoriquement, se conclut par l'arrêt de l'activité turfigène. Ces phases sont caractérisées par la végétation qui, une fois morte, forme la tourbe. Elle y laisse son empreinte par les pollens ce qui confère aux tourbières la propriété d'enregistrement de leur propre histoire. Enfin, la tourbe intervient dans les cycles biogéochimiques de l'eau et du carbone. Elle assure une partie de la régulation des hydrosystèmes voisins et représente un puits à carbone de grande importance.