2003
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Karima Anouche, « Alger : enjeux et territoires », Villes en Parallèle, ID : 10.3406/vilpa.2003.1400
Une des caractéristiques frappantes des villes algériennes est l’hégémonie de leur croissance en dehors de tout système de régulation spatiale. Nous sommes en présence de phénomènes de croissance urbaine, sans cohérence dans les modes d’occupation et d’organisation des espaces habités. C’est toutes les politiques d’aménagement et de gestion de l’espace qu’on a tenté de mettre en œuvre depuis les années soixante-dix, qui ont échoué. La faillite de la politique des réserves foncières communales instituée en 1974, un des socles fondamentaux de l’aménagement de l’espace dans le «socialisme» algérien, en est un bel exemple. La ville d’Alger, par le processus d’urbanisation accéléré qu’elle connaît depuis la fin des années soixante-dix, en est une illustration remarquable. Le phénomène de l’autoconstruction, que véhicule la politique du lotissement dans la production de l’habitat individuel, semble être un vecteur déterminant dans la direction et la proportion que prennent les extensions, tous azimuts, de l’agglomération. Il est fondamental de bien repérer les éléments principaux qui ont suscité l’ampleur d’un tel développement aussi éclaté. Il révèle ainsi un cadre institutionnel inefficace, qui s’est avéré stérile face à une réalité de terrain dynamique et explosive.