2010
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David Humphrey, « ‘Hidden Secretes of Ingenious Mistery’: The Curious Nature of Goldsmithing Manuals ─ Two Tudor-Jacobean Examples », XVII-XVIII. Revue de la Société d'études anglo-américaines des XVIIe et XVIIIe siècles, ID : 10.3406/xvii.2010.2484
On produit des textes sur l’art de la joaillerie depuis l’époque de Pline l’Ancien, le plus connu d’entre eux étant On Divers Arts, écrit vers 1122 par Theophilus. Ces ouvrages sont en général des manuels de savoir-faire prodiguant des conseils techniques et pratiques ; on y trouve aussi la somme de toutes les connaissances sur les pierres précieuses rassemblées à partir d’ouvrages d’histoire ainsi que ce que l’on pourrait appeler les «ficelles du métier » . Peut-on considérer ces textes comme des manuels au sens courant que l’on donne à ce mot ? L’utilité de ces ouvrages pour la joaillerie et ses méthodes d’apprentissage empiriques n’apparaît pas d’emblée. Deux exemples de manuels de la période jacobéenne jettent une lumière nouvelle sur leur objet. The Goulden Arte, or The Jewel House of Gemes de William Heth (vers 1603, ou plus probablement après 1609) et The Gouldsmythes Storehouse de ‘ H. G.’ (1606) nous permettent de mieux cerner comment ces manuels se définissaient.