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Centre Max Weber et al., « Itinéraires de combattants », COllections de COrpus Oraux Numériques, ID : 10.34847/cocoon.b9c242c1-6ae3-49c4-a32e-28a2c8a1d327
Les itinéraires des combattants du FLN condamnés à mort ayant été internés à Montluc ont été peu étudiés jusqu'à présent. Ces itinéraires sont peu connus autant avant qu'après la guerre d'indépendance et sont contrastés. Marc André, historien, reconstitue deux itinéraires forts différents. L'un, issu d'une famille de lettrés, venu très jeune en métropole, a été formé dans les prisons à l'école du FLN et a connu après l'indépendance une carrière diplomatique. L'autre d'origine plus modeste suit un itinéraire classique de la migration des algériens en France où il travaille comme ouvrier à Lyon. A l'indépendance, il redevient un simple anonyme chauffeur routier en Algérie. Après un court séjour où il revient travailler en France, il retourne en Algérie, et connaît un bref engagement auprès du FIS dans les années 1990. M. Boudina, dans un entretien raconte que c'est à Montluc qu'il a formé le dessein de devenir syndicaliste. Embauché à l'indépendance en Algérie à la société nationale des chemins de fer, il devient responsable syndical, cadre politique du FLN et il fut sénateur jusqu'en 2013. Il raconte comment pendant la décennie noire il a repris les armes et constitué un groupe de patriotes pour protéger sa région du terrorisme islamiste et dit-il défendre la République.