Lettre de Pierre-Joseph Amoreux à Jean-François Séguier, 1780-11-17

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17 novembre 1780

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CC-BY-4.0 , Bibliothèque Carré d'Art, Nîmes




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Pierre-Joseph Amoreux et al., « Lettre de Pierre-Joseph Amoreux à Jean-François Séguier, 1780-11-17 », Archives savantes des Lumières. Correspondance, collections et papiers de travail d'un savant nîmois : Jean-François Séguier (1703-1784), ID : 10.34847/nkl.08dfhk81


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[fol. 114] A Montpellier ce 17 novembre 1780. Monsieur, Vous m’aviez donné commission l’année dernière de vous retenir un exemplaire du second volume de notre société des sciences. Comme différentes circonstances en avaient retardé la publication, ce n’est que depuis hier, jour de notre rentrée, que ce volume a été distribué aux académiciens qui en ont voulu un ou plusieurs exemplaires brochés et au prix de deux livres. L’engagement pris avec l’imprimeur de lui compter cent pistoles en recevant cent exemplaires, oblige la société de faire contribuer chaque membre. Il n’est pas agréable sans doute de payer son propre ouvrage, mais ce n’a été qu’avec cette modification que la société est parvenue à produire son second volume et qu’elle a espoir de voir paraître consécutivement le 3e, 4e, et 5e et je vous prie de me faire savoir si vous êtes toujours dans la même intention d’acquérir ce volume. Cette occasion me procurera sans doute celle de percevoir directement de vos nouvelles. Je m’en réjouis d’avance. Il y a trop longtemps que [fol. 114v] j’en suis privé. J’ai appris pourtant avec grand plaisir que vous aviez eu le courage l’été dernier d’escalader jusqu’au fronton de la Maison Carrée. Tenus amor antiquitatis et patria. Vous m’avez permis depuis longtemps de m’adresser librement à vous quand j’ai besoin de quelque livre rare et je suis presque assuré de le trouver dans vos trésors. Auriez-vous un ouvrage de l’érudit Thomas Bartholin qui a pour titre : antiquitatum veteris puerperii synopsis, operi magno ad eruditos promissa, Hafniae, 1646 in 4°. Je serai bien aise d’en prendre connaissance. Auriez-vous aussi quelque traité particulier sur les Sicyoniens ? Je vous prie de m’indiquer où je pourrais trouver quelques détails sur ce peuple, outre ce qu’en a dit Pausanias. Je voudrais pouvoir déchiffrer quelle est la plante nommée paedorota qui était commune chez eux et donc ils se servaient dans certains sacrifices. Pourriez-vous me dire le nom vulgaire qu’on donne en Bourgogne à la prele ou queue de cheval, equitatum ? Enfin auriez-vous quelque pièce concernant l’administration des hôpitaux d’enfants trouvés ? L’hôpital de Nîmes n’aurait-il pas quelque règlement imprimé à ce sujet ? Voilà bien des questions qui ne demandent réponse que quand votre santé et vos occupations vous permettront de le faire. Je suis en attendant avec les sentiments les plus respectueux, Monsieur Votre très humble et très obéissant serviteur Amoreux fils [fol. 115] P.S. Nous comptons un ministre de plus parmi nos honoraires. M. le marquis de Castries était déjà des nôtres. Le roi nous a accordé une augmentation d’honoraires, d’associés libres et d’associés étrangers. Je crois que c’est au nombre de trois pour chaque classe. La lettre n’a pas été ouverte et ne le sera qu’à l’arrivée de M. de Périgord continué président de la société pour cette année. [fol. 115v] A Monsieur M. Séguier Secrétaire perpétuel de l’Académie A Nîmes Ouvrages et personnes citées Bartholine, Thomas, Antiquitatum veteris puerperii synopsis, operi magno ad eruditos promissa, Copenhague, 1616, 8 vol. Charles-Eugène Gabriel de La Croix de Castries (1727-1801), Marquis de Castries, secrétaire d’état à la marine.

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