Lettre de Antoine Gouan à Jean-François Séguier, 1765-12-27

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Date

27 décembre 1765

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CC-BY-4.0 , Bibliothèque Carré d'Art, Nîmes


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Botanique

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honestum

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Antoine Gouan et al., « Lettre de Antoine Gouan à Jean-François Séguier, 1765-12-27 », Archives savantes des Lumières. Correspondance, collections et papiers de travail d'un savant nîmois : Jean-François Séguier (1703-1784), ID : 10.34847/nkl.0ba55728


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[fol. 94] Je me hatte de vous répondre, Mon cher Monsieur, pour vous tirer de la peine au sujet de votre caisse. Joubert l’a reçue et m’assure qu’il la fera passer sans délai à sa destination et me charge de vous remercier d’avance de ce que vous lui destinez. Revenons à nos moutons et voyons un peu si nous nous accorderons. J’ai toujours cru que des deux Seseli, il y avait bien réellement le Glaucum mais celui qui est foliis filiformibus glabris, caule divorciato, umbellis subterraneis, seu ramis ternis n’est pas à mon avis le Seseli tortuosum ni le Glaucum. Dans le même lieu croissent les 3 espèces, seu Seseli glaucum, Seseli tortuosum et celui-ci. Tous trois y sont fort communs. J’attends à ce sujet la réponse de Linné et vous en ferais part : car il n’est pas possible que la même espèce varie tant et dans tant de pieds dans un même lieu et même exposition. J’avais bien cru comme vous que l’Eupatorium était celui de Cornuti. Je suis bien surpris de vous avoir donné jadis le Bupleunum pour l’Odontites Linnaei. L’Odonites est si connaissable, par sa petite taille, être involucres, à peine est-il plus haut que la la main. Quant aux deux espèces que je vous envoyai dernièrement, je persiste et crois fermement que l’un est bien le tenuissime col. et l’autre est assurément le junceum, voyez toutes les descriptions et synonymes que donne Linné. Ils sont tous les deux communs ici. Ce dernier varie dans le même endroit par la grandeur de 4 à 6 pieds et par le nombre des involucres. J’ai vu par plusieurs estampes que le graveur n’avait pas été fort exact pour le nombre des pétales et des lanières des fleurs et je suis peu étonné que l’on puisse facilement se résoudre à déterminer ces gravures. J’ai pris le parti de faire écrire à la grande chartreuse pour obtenir des plantes sèches de ses environs, graines & c. Par ce moyen, peut être irons nous plus votre à notre but et pourrons déterminer plus juste. [fol. 94v] J’accepte volontiers l’Hortus parisiensis que vous m’offrez. Lorsque vous serez averti de la vente de quelques livres, donnez m’en avis je vous prie. L’abbé Campion est à Rome et nous écrit que les sciences (et surtout la botanique) y sont très mal servies. Il a fait quelques emplettes pour moi et Roussel en livres botaniques. Vous m’avez envoyé quelques graines dont je serai reconnaissant, mais celle que vous avez étiquetté Hedysarum clypeatum m’est inconnue, attendu qu’il y a plusieurs espèces de ce genre qui le sont. Instruisez-moi donc avec le temps si c’est l’Hedysorum onobrychis saxatile ou pennuilum, auxquels seuls je la rapporte, proptes legumina monosperma no articulata. Recevez mes vœux au commencement de cette année 66, et Dieu veuille que nous puissions jouir longtemps du plaisir de nous dire combien nous nous aimons. Je suis tout à vous pour la vie Et votre humble serviteur. Gouan A Montpellier le 27 décembre 1765.

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