5 février 1777
CC-BY-4.0 , Bibliothèque Carré d'Art, Nîmes
Jean-Pierre Papon et al., « Lettre de Jean-Pierre Papon à Jean-François Séguier, 1777-02-05 », Archives savantes des Lumières. Correspondance, collections et papiers de travail d'un savant nîmois : Jean-François Séguier (1703-1784), ID : 10.34847/nkl.0fcbw7gj
[transcription] Monsieur, J’ai bien des remerciements à vous faire pour la complaisance que vous avez eue de m’envoyer l’inscription trouvée à Glanum. On m’en avait adressé une copie dont les deux premières lignes étaient tronquées, aussi ne les ai-je pas entendues. Mais comme l’article de Glanum s’imprimait alors, je la fis imprimer telle quelle, n’ayant pas eu le temps de vous demander si vous n’en aviez pas une copie exacte et n’ayant trouvé personne ici à Paris qui put me satisfaire sur cet article. Voici de quelle manière était conçue l’inscription qu’on m’envoya. Je n’en rapporterai que les trois premières lignes parce que dans le reste elle est conforme à la vôtre, si ce n’est qu’on lit LXXIV, au lieu de LXX. MEMORIAE AETERNAE AEBVTI AGATHON VIRO AVG CORP TER AREL & C Je vous avoue que ce TE Rm’embarrassait et qu’il me ferait soupçonner [fol. 90 v] une faute, mais je n’eus aucun indice pour le découvrir. J’étais d’ailleurs pressé pour l’impression et je fis ce qui arrive toujours dans ce cas-là, je tombais dans une erreur. Mais j’aurai occasion de la corriger à la fin du volume dans l’endroit où je donne l’explication des monuments de Saint-Rémy. Je voudrais bien savoir quelles sont vos conjectures sur ces monuments. Faites-moi aussi le plaisir de me dire ce que vous entendez par les corporati et juniores qu’on trouve quelquefois dans les collèges sacerdotaux. J’ai là-dessus des idées que je n’ai pas trop le temps de vous développer, mais que, vraisemblablement, je rectifierai sur les vôtres. Les lettres que je vous écris sont délicieuses pour moi, car indépendamment du plaisir que je trouve à m’entretenir avec vous, je sais me les rendre utiles par les lumières que je tire de vos réponses. Mais vous savez bien que vous n’obligez point un ingrat et que j’ai droit à votre amitié par l’attachement sincère et respectueux avec lequel je serai toute la vie, Monsieur, votre très humble et très obéissant serviteur. Papon de l’Oratoire. Paris, le 5 février 1777.