Lettre de Jean-François Nicolas à Jean-François Séguier, 1779-01-22

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Date

22 janvier 1779

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CC-BY-4.0 , Bibliothèque municipale, Grenoble



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Jean-François Nicolas et al., « Lettre de Jean-François Nicolas à Jean-François Séguier, 1779-01-22 », Archives savantes des Lumières. Correspondance, collections et papiers de travail d'un savant nîmois : Jean-François Séguier (1703-1784), ID : 10.34847/nkl.118a63p0


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Résumé

[transcription] [Nicolas] Grenoble 22 janvier 1779 Monsieur et très respectable confrère Mon parent de Caveirac que vous honnorez de vos bontés, m'a fait craindre que vous n'ayez pas reçu la lettre que je vous addressai par la voie de l'intendance de Montpellier, il y a environ deux mois, après vous avoir témoigné ma reconnoissance sur l'accueil que mes parens reçoivent de vous, sur les services signalés que vous leur avez rendus, en procurant à mes cousines un azile honnorable. Je me félicitois avec l'académie de Nismes de vous avoir pour bienfaiteur commun et je vous faisois part des regrets que j'ai de ne pouvoir jouir de vos dons, et de puiser auprès de vous, et dans votre curieux musée, des connoissances dont je suis très avide. J'avois l'honneur de vous dire que nous envions le sort de vos concitoyens; que notre cabinet d'histoire naturelle s'enrichit tous les jours des ressources locales et étrangères; que cet établissement, fruit d'un enthousiasme momentané, ainsi que notre bibliothèque publique, feroit un honneur infini à cette Province, si nous avions un Séguier; que nous n'avions point de local incontestablement assuré, ni revenu pour l'entretien de l'édifice; enfin que je me plaisois à comparer mon respectable ami le commandeur de Sayve avec M. Séguier, et qu'aux connoissances près de l'antiquité, la ressemblance me paroissait frappante, quant à la candeur, à la modestie, aux vertus, aux connaissances de l'histoire naturelle etc. J'ai encore appris par mon parent, que vous aviez eu la bonté de me faire une collection de priapolites et je vous remercie du cadeau et vous prie de me dire si vous connoissez nos mines de fer spathiques d'Allevar [Allevard], et ce qui peut vous faire plaisir dans ces climats favorisés par la nature quant aux minéraux. Comme Monsieur frère du Roi vient de m'honorer du titre de Médecin conseiller de ses mines d'Allemont, il me sera plus facile de vous en faire une collection, et c'est à quoi je travaillerai. [v]Je vous demande, Monsieur et cher confrère, la continuation de votre amitié et de votre estime. Vous aurez peut-être occasion de voir M. le chevalier de Rosans, mon bon ami, qui ira vraisemblablement vous visiter, puisqu'il est à Bagnols pour les affaires de son ordre. Je désirerois bien avoir le même bonheur. Recevez les nouvelles assurances du respectueux et inviolable attachement avec lequel j'ai l'honneur d'être Monsieur et cher confrère Votre très humble et très obéissant serviteur Nicolas

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