Lettre de Pierre-Joseph Amoreux à Jean-François Séguier, 1777-12-12

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12 décembre 1777

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CC-BY-4.0 , Bibliothèque Carré d'Art, Nîmes




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Pierre-Joseph Amoreux et al., « Lettre de Pierre-Joseph Amoreux à Jean-François Séguier, 1777-12-12 », Archives savantes des Lumières. Correspondance, collections et papiers de travail d'un savant nîmois : Jean-François Séguier (1703-1784), ID : 10.34847/nkl.2a36a175


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[fol. 103] Du 12 décembre 1777. Voilà, Monsieur, les éclaircissements que m’a remis M. Bernard s’excusant de ne pouvoir vous la fournir plus étendue et me chargeant de vous faire agréer l’assurance de ses devoirs. J’ai reçu le paquet que vous m’aviez adressé pour Gouan auquel il a été rendu. Je vous remercie de l’ouvrage de Seribonius que je n’avais point et que je suis flatté d’obtenir de vous. Quant à ce que vous êtes curieux de savoir concernant l’hôtel que la Société royale fait rebâtir, voici ce qu’il en est. C’est une vieille maison achetée vingt-mille livres. Il en faudra pour le moins autant pour ne pas dire plus, pour l’approprier. On y a pratiqué une grande et belle salle à cinq croisées pour y tenir nos séances, laquelle est précédée d’un vestibule et de ce même vestibule on parvient dans trois pièces dont une servira pour nos archives, armoires et attirails les deux autres qui sont de belles pièces sont destinées pour la bibliothèque et pour le cabinet de physique, histoire naturelle & c. Le second étage nous fournit un et même deux appartements à louer en attendant qu’on puisse y loger le professeur de physique expérimentale qui est encore à naître, mais ce sont les intentions du roi qui nous a accordé en premier lieu vingt mille francs à ces causes. Le rez-de-chaussée nous donne un vestibule avec ciel ouvert. Joli escalier à rampe de fer [fol. 103v] et trois boutiques qui se louent avec leurs dépendances. Vous connaissez le fond de notre bibliothèque, on a fort négligé de l’augmenter jusqu’ici. M. Haguenot nous a cédé en mourant le capital de deux mil livres dont la société lui faisait les intérêts et cela dans l’intention que ce même intérêt fut annuellement employé à l’achat des livres. M. de Montferrier nous a dit plusieurs fois que par son testament il nous léguait tous ses biens de sciences et ses machines de physique. On prétend que la société avait anciennement un commencement de collection d’histoire naturelle, mais je n’en vois pas les vestiges, sans doute que le tout s’est dissipé dans les différents campements que l’académie a éprouvés. Nous n’avons que quelques instruments d’astronomie. Nous devons à M. de Genssane, qui en avait reçu l’ordre de Monseigneur l’archevêque de Narbonne des échantillons des mines, terres & c. qu’il a trouvé dans la province. On en a envoyé de doubles au cabinet de l’impératrice. Elle nous paiera sans doute de retour. Voilà tous nos fonds. Nous ne manquerons pas à présent de local pour y étaler et disposer en bon ordre ce que l’on acquerra, mais je souhaiterais qu’il y eût plus de zèle à conserver ce que nous possédons déjà et qu’on fut plus empressé à accumuler. Il me reste du papier que pour vous assurer de mon respect et suis votre très humble serviteur. Amoreux fils méd.

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