Lettre de Antoine Darquier de Pellepoix à Jean-François Séguier, 1764-01-23

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Date

23 janvier 1764

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CC-BY-4.0 , Bibliothèque Carré d'Art, Nîmes


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Astronomie


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Antoine Darquier de Pellepoix et al., « Lettre de Antoine Darquier de Pellepoix à Jean-François Séguier, 1764-01-23 », Archives savantes des Lumières. Correspondance, collections et papiers de travail d'un savant nîmois : Jean-François Séguier (1703-1784), ID : 10.34847/nkl.35ea0n6b


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[fol. 163r] Toulouse le 23 janvier 1764. Monsieur, On ne saurait être plus sensible que je le suis à l’accueil favorable que vous avez bien voulu faire au mémoire que j’ai lu dans notre assemblée publique sur l’éclipse de soleil du 1er avril de cette année. L’approbation d’un homme, tel que vous, est trop flatteuse pour que je ne sois pas empressé à vous en remercier et à vous en témoigner ma reconnaissance. Il y a quelques personnes qui n’ont pas paru contente et qui ont cru y apercevoir au dessin formé de déprimer la bonne foi des prêtres. Ils ont confondu leur cause avec celle des ministres des temples égyptiens et babyloniens, mais sûr de mes intentions, j’ai méprisé leurs clameurs. Je vous remercie de la note que vous me donnez de votre observation. Je ne doute pas de son exactitude, mais pour si bien qu’une méridienne soit tracée, il est difficile d’en conclure l’heure avec la précision qu’exigent les éclipses de soleil quoi qu’elle soit beaucoup plus que [fol. 162v] suffisante pour les éclipses de lune vous avez très bien remarqué que dans l’énumération que j’ai faite des éclipses de ce siècle. J’aurais pu y comprendre ceux de 1748 et 1753. A l’égard de la première, j’en fis le calcul et j’en ai parlé dans mon mémoire, mais comme elle ne fut nulle part totale exceptée à Nuremberg et qu’il n’en existe point de détail dont je pusse tirer des inductions relatives au principal objet de mon mémoire qui était de faire voir combien on s’était trompé sur le degré d’obscurité qu’on craignait. Je n’en ai rien dit, il en est de même de la seconde qui n’a été vue totale qu’en Espagne et en Portugal dont je connais aucune observation. Elle ne fut nulle part en France au-delà de neuf doigts et demi. Je fus contrarié ici par les nuages dans cette observation. Je n’ai point fait de machine semblable à celle dont Monsieur de Lalande donne la construction dans son exposition du calcul astronomique et dans la connaissance des temps de 1763 pour suppléer à la configuration des satellites de Jupiter de M. Maraldy. Outre que je ne fais aucun cas des opérations graphiques en astronomie. Je crois la configuration de M. Maraldy assez inutile [fol. 164r] aujourd’hui. Elle pourrait avoir son utilité dans le commencement ou les astronomes ont été invités à ses observations, mais maintenant pour si peu qu’on ait été exercé à considérer ces planètes, on ne peut guère se tromper sur la qualité du satellite qu’on a observé. J’ai l’honneur d’être avec respect, Monsieur, votre très humble et très obéissant Darquier fils. [fol. 164v] [22 juin 1769 Darquier] A Monsieur Monsieur Séguier A Nîmes [billet de Séguier] [fol. 163r] Pour l’éclipse du 1er avril 1764 à Nîmes. Le 30e mars ma pendule a été mise sur la méridienne à 12 h. 0 0 Le 2e avril elle a marqué au moment du midi à la méridienne 11 h 57’ 56’’ Retard en trois jours 2’ 4’’ Le 2e avril elle a marqué au moment du midi à la méridienne 11 h 57’ 56’’ Ainsi, il faut ajouter à l’heure du 1er avril à midi pour deux jours 1’ 22’’ L’éclipse a commencé lorsque le pendule marquait 9 h 3’ 52’’ Ajouté 1’ 22’’ Ainsi le commencement a été 9 h 5’ 14’’ La fin a été lorsque la pendule marquait 12 h 5’ 34’’ Ajoutés 1’ 22’’ Fin à 12 h 6’ 56’’ J’ai observé que le pendule ainsi réglè retardait de 3644 par jour, comparée avec le passage d’une étoile d’un jour à l’autre.

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