Lettre de Jean Jallabert à Jean-François Séguier,

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CC-BY-4.0 , gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationale de France


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Jean Jallabert et al., « Lettre de Jean Jallabert à Jean-François Séguier, », Archives savantes des Lumières. Correspondance, collections et papiers de travail d'un savant nîmois : Jean-François Séguier (1703-1784), ID : 10.34847/nkl.3f158qaz


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[transcription] [annotation de Séguier: histoire naturelle] Monsieur, Je suis très sensible à la lettre obligeante que vous m'avez fait l'honneur de m'écrire et je me ferai un véritable plaisir d'entretenir un commerce littéraire avec une personne de votre réputation. Votre riche collection ne m'était pas inconnue et je sais fort bien quels avantages le Véronais procure aux amateurs de l'histoire naturelle. Le Mont Bolca en particulier renferme un très grand nombre de pétrifications et j'ai vu dans une espèce d'ardoise blanchâtre de très beaux ichtyolites qui y avaient été trouvés. Je doute même qu'aucune de nos Alpes ne puisse à cet égard lui être préférée. Ma santé m'ayant obligé de passer l'hiver dernier dans les provinces méridionales de France, j'en ai apporté un très grand nombre de belles pierres figurées et je suis persuadé que partout où il y aura des observateurs diligents l'on découvrira [par]des monuments que la mer a autrefois couvert la surface de la terre car il me parait ement probable que les pierres figurées soient des jeux [fol. 89v]de la nature; encore moins que les semences des testacées etc. aient pu être portées dans le sein de la terre par les eaux de la mer, d'où après qu'elles auront été fécondées par la chaleur souterraine, une cause quelconque les aura élevées à hauteur suffisante. Je regarde donc comme démontré que la mer a autrefois couvert la terre. Mais quand et comment, c'est ce qui est incertain. L'hypothèse qui a recours au déluge me parait fautive à divers égards et si l'on pouvait sans manquer de respect au texte sacré reculer l'origine d'un monde, je me ferais fort de donner une cause satisfaisante. Je serais charmé d'être à portée de m'entretenir avec vous et que les circonstances vous permissent de choisir les doubles des pièces qui sont dans mon cabinet, je vous les offrirais avec un singulier plaisir ayant l'honneur d'être avec le respect et l'estime la plus parfaite, Monsieur Votre très humble et très obéissant serviteur. Jallabert [fol. 90v] A Monsieur l'avocat Séguier célèbre botaniste chez monsieur le Marquis de Maffei A Vérone

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