Lettre de Pierre-Joseph Amoreux à Jean-François Séguier, 1783-08-06

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6 août 1783

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CC-BY-4.0 , Bibliothèque Carré d'Art, Nîmes




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Pierre-Joseph Amoreux et al., « Lettre de Pierre-Joseph Amoreux à Jean-François Séguier, 1783-08-06 », Archives savantes des Lumières. Correspondance, collections et papiers de travail d'un savant nîmois : Jean-François Séguier (1703-1784), ID : 10.34847/nkl.48a6z29m


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[fol. 127] A Montpellier 6 août 1783 Monsieur, Vous avez toujours été ma réponse lorsque j’ai eu à consulter des ouvrages peu communs. Il en est quelques-uns que je cherche en vain dans ce moment et qui vraisemblablement sont dans votre riche bibliothèque. J’ose espérer que vous voudrez bien me les communiquer par une suite de vos bontés pour moi. Tels sont : - Observations sur l’origine, la constitution des vers de mer par M. Rousset, à la Haye, 1733, in 12° figures. - Recherches intéressantes sur l’origine, la formation & c. des diverses espèces de vers à tuyau par M. Massuet à Amsterdam, 1733 in 12° figures. - Lettres sur construction des vaisseaux, par M. Deslandes. Il y a aussi du même un recueil de différents traités de physiques et d’histoire naturelle, ou je crois qu’il parle encore de ce vers. J’ai vu ce que cet auteur dit à ce sujet dans les mémoires de l’Académie des sciences. Je connais l’ouvrage de Selliers et les mémoires de M. Adanson. Il me manque quelque ouvrage sur la construction des navires ou un dictionnaire de marine. [fol. 127v] Auriez-vous par hasard une petite brochure sur les oliviers par M. de Penne ? Je crois avoir eu tout ce qui a paru en France à ce sujet, excepté cette pièce que je voudrais connaître pour en faire mention dans l’ouvrage que je donnerai dans peu sur cet objet. L’académie de Marseille qui avait proposé une question sur l’olivier accorda l’année dernière l’accessit à mon mémoire et le prix à un de ses membres qui avait produit le mémoire le plus incomplet possible, d’après ce que m’en ont écrit plusieurs membres. Le secrétaire, homme juste et éclairé, ne pouvant soutenir une telle indignité s’est retiré de cette compagnie. Les mémoires sont sous presse. J’en ai demandé deux exemplaires dont un pour vous. J’attends que ce recueil ait paru pour produire séparement mon traité avec des additions et des remarques : ce que je ne ferai pourtant qu’après avoir reçu votre avis et vos réflexions sur la 1ère édition pour rendre la 2e meilleure. J’aurai même besoin de vous consulter de vive voix et de voir chez vous quelques gros livres des botanistes, Bauhin, Cesalpin, Boccone, Barralier & c. Je tâcherai de faire une échappée au mois de septembre. Personne n’est plus en état que vous de me donner des renseignements sur les deux articles qui suivent. La société géorgique de Vérone avait demandé en 1773 d’où provient et comment prévenir et guérir la maladie [fol. 128] des oliviers appelée rogne ou gale. Je ne sais s'il y a répondu et s’il existe un mémoire imprimé. L’académie des visconti de Capo d’Istria dans les états de Venise proposa aussi en 1771 quelle serait la culture la plus propre à rétablir dans leur plus grande fécondité les oliviers maltraités par le froid. J’ignore si elle a reçu et couronné quelque mémoire. Le journal d’agriculture de Venise aura vraisemblablement annoncé ce dont il s’agit, mais cet ouvrage périodique n’est pas connu ici. Nos papiers publics retentissent de l’ouvrage de M. l’abbé Girau-Soulavie sur l’histoire naturelle des provinces méridionales de la France. Je ne sais pas quelle fatalité il ne se trouve ici qu’un seul exemplaire de cet ouvrage chez un grand, à qui peut être l’auteur en a fait présent. Je désirerais savoir ce qu’il dit de l’olivier et s’il en parle pertinemment. On annonce avec éloge une seconde partie concernant spécialement les végétaux où il y a de bonnes vues. Il est cruel d’être obligé d’acheter tous les livres qui peuvent nous intéresser quand on ne peut se les procurer autrement. J’espère en trouver chez vous quelques-uns de ceux que je viens de désigner. Si vous ne pouvez me les envoyer, je viendrai les consulter chez vous et vous assurer des sentiments les plus respectueux avec lesquels je suis, Monsieur, Votre très humble et très obéissant serviteur. Amoreux fils méd. [fol. 128v] A Monsieur M. Séguier Secrétaire perpétuel de l’académie A Nîmes dans la traverse des Carmes. Ouvrages cités Rousset de Missy, Jean, Observations sur l’origine, la constitution et la nature des vers de mer, Haye, 1733. Massuet, Pierre, Recherches intéressantes sur l’origine, la formation, le développement, la structure & c, des diverses espèces de vers à tuyau qui infestent les vaisseaux, les digues, & c. de quelques-unies, Amsterdam, 1733. Boureau-Deslandes, André-François, Lettres sur la construction des vaisseaux, s.l.n.d. Boureau-Deslandes, André-François, Recueil de différents traités de physique et d'histoire naturelle, Paris, 1750-1753 Giraud-Soulavie, abbé, Histoire naturelle… Adanson, Michel, « Description d'une nouvelle espèce de ver qui ronge les bois et les vaisseaux, observée au Sénégal », Histoire de l'Académie royale des sciences… avec les mémoires de mathématique et de physique…, Paris, 1759 Pennes, Nicolas Vento, Marquis de, Mémoire sur la reproduction de l’olivier à l’aides pépinières, slnd Amoreux, Pierre-Joseph, mémoire sur la culture de l’olivier in Mémoires de l'Académie des sciences, belles-lettres et arts de Marseille, Marseille, 1778. Bauhin Pinax Cesalpino De plantis Boccone, Paolo, Icones et descriptiones rariorum plantarum Siciliae, Melitae, Galliae et Italiae… Barralier, Père, Plantae per Galliam, Hispaniam et Italiam observatae…, Paris, 1714.

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