Lettre de Jean-Pierre Papon à Jean-François Séguier, 1778-02-11

Résumé 0

[transcription] Monsieur, Je vous remercie des éclaircissements que vous m’avez donnés sur les deux questions que j’ai pris la liberté de vous proposer. Je vois que nous nous réunissons sur un point essentiel qui est que la ville de Marseille avait été réduite en préfecture. Si je n’ai pas combattu le sentiment de ceux qui expliquent praefectus produumvir par vice duumvir, ce n’est pas que je doute qu’il y ait eu du temps des Romains un préfet à Marseille, mais j’étais embarrassé par l’ordre dans lequel les titres de Macrinus étaient arrangés. Je ne pouvais pas concevoir qu’il eut été préfet et ensuite vice duumvir, puisque dans les préfectures il n’y avait ni duumvirs, ni sextumvirs. J’aurais parlé d’une manière plus affirmative si l’on avait mis produumviro quinquennali, et ensuite praefecto. J’aurais vu que Marseille, après avoir eu ses magistrats municipaux, avait été réduite en préfecture et que l’un d’eux était devenu préfet. Cependant, je [fol. 99 v] fais assez entrevoir page 25 que c’est là mon sentiment. Vous avez fixé mes doutes sur les mots Lictori Decurio Tertio & c. et je suis toujours satisfait de vos réponses. Je l’ai été également de l’explication que vous m’avez donnée des deux inscriptions que je vous avais envoyées. La manière dont vous les restituez est très vraisemblable. Votre lettre est arrivée ici pendant mon absence et je me hâte de vous faire mes remerciements. J’étais à Lérins dont je suis allé visiter les archives. J’en ai vu quelques autres sur ma route et je compte partir dans moins de 15 jours pour aller faire imprimer le 2nd volume à Paris. Je vous y offre mes services et vous prie d’être toujours convaincu qu’on ne peut vous aimer et vous estimer davantage. Papon de l’Oratoire Le 11e février 1778.