Lettre de Antoine Gouan à Jean-François Séguier, 1769-09-18

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18 septembre 1769

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CC-BY-4.0 , Bibliothèque Carré d'Art, Nîmes


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Antoine Gouan et al., « Lettre de Antoine Gouan à Jean-François Séguier, 1769-09-18 », Archives savantes des Lumières. Correspondance, collections et papiers de travail d'un savant nîmois : Jean-François Séguier (1703-1784), ID : 10.34847/nkl.55a8pd2s


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[fol. 142] [Les Seseli elatum Lin. 375 est bien le Foeniculum Sit. Elatiur ficula folio longiori Int. R. H. 311. La plante envoyée sous le nom de Pimpinella Dauci Alsatici folio 4 s’approche fort de celle que j’ai donné dans les Pl. Ver. sous le nom de Faenicul. Silv. elatus ferulae folio longiori inst. et il paraît le Seseli montanum Linn. 372.] Monsieur et cher ami, Je réponds à vos deux dernières par ordre de date afin de ne pas confondre le Sison Amomum ne me laisse aucun doute. L. Morandi en a donné une estampe passable mais insuffisante quant aux feuilles de la tige. Vous avez raison de dire que le Seseli elatum de Linné a été donné par Mgnol, app. p. 294 mais si vous avez observé que Magnol rapporte plusieurs synonymes et que les uns sont appliquables à une plante de Bauhin, les autres à une autre plante, vous direz alors Gouan a raison de dire que la plante envoyée à Séguier sous le nom de Seseli seu faeniculum sylvestre elatius ferulae fol. longiori T. Cette Seseli elatum, mais aussi celle que je vous ai envoyée dernièrement sous le nom de Seseli elatum de Linneus est véritablement une plante distincte. Comme vous devez le connaître à présent puisque je vous ai envoyé sous le nom de Seseli elatum une plante avérée telle par Linné et celel que je vous envoie aujourd’hui, à feuilles articulées, applaties et fragiles sous le nom de Pimpinella dauci Alasatici et marquée d’un a, dans l’Hortus cliffortianus est une plante toute différente. Vous en avez trois ci-jointes que l’ami Perier vous remettra. Vous jugerez le différent en les comparant toutes. [fol. 142v]. [M. Linné n’a pas vu mon Ligusticum. Il ne dirait pas que le nom est le même que le mien ni qu’il rapporte au Selinum carvifolia. Une plante d’un herbier que j’achetai ressemble fort et on l’y nomme Ligusticum Pyrenaic. Amplissimo tennuiq. Folio Inst. R. Herb. Je n’ai point le Laserpitum d’Haller pour le comparer et je ne puis deviner pourquoi Haller a rapporté le Panax asclysium semine folioso de Bauhina ma plante qui en est fort différente et surement il se méprend.] Quant au Ligusticum pyrenaicum & c voici ce que Linné m’en dit dans une lettre que j’ai reçu hier avec la vôtre. Est selinum carvifolia Sp. Pl. Specimen Seguieri fl. Ver. tab. 13, tuo quam avium ovo similius. Haller rapporte votre synonyme et votre estampe à un Laserpitium pag. 353 n° 795 avec un synonyme que Linné rapporte au Thapsia asclepium Linnaei et vous me dites fermement que ma plante n’est pas la vôtre. D’où vient donc cette cacophonie des synonymes de Linné et de Haller. L’Athamanta me paraît convenir en entier au Libanotis. Tous les descriptions et estampes y vont bien. Examinez encore l’estampe de Plukenet citée par Linné et ceux que Haller a indique de son côté. [La figure de Pluknet est mauvaise.] Le Selinum que je vous envoie ne me paraît aucunement décrit. [C’est bien l’Arthamantum Libanotis Linn. 251 mais plutôt le Libanos Haller 325 n° 744 variet. Minor] Sa forme, ses ombelles de cinq ou six rayons et toujours inégaux me la rendent tout à fait extraordinaire. Voyez le Seseli pyrenaecum de Linné. Vous croirez que la description qu’il en donne a été faite pour ma plante et dans ce même moment je reçois quelques graines sur le paquet desquelles on a écrit au Seseli pyrenaicum. Je l’ai envoyée à Haller afin qu’il le comparât à celle de l’herbier de Bauhin appellée Carvi alpinum que Linneus a cité avec ce nom là mais si c’est le Seseli pyrenaicum pourquoi Linneus tantôt me la renvoie-t-il au Selinum palustre tantôt à d’autres genres et pourquoi me mande-t-il aujourd’hui dubia aut nova planta ? Deux mille pieds ne font pas qu’on puisse dire d’une plante dubia et ne laissent ou ne doivent laisser aucun doute. Elle est ou connu ou nouvelle et je prends ce dernier parti [Ce n’est point le Selinum silvestris Lin ni le Palustris][fol. 143] Je vous renverrai le Tilli quan Perier retournera à Nîmes en voiture. Ne pourriez-vous pas m’envoyer de votre herbier les feuilles où sont attachées les plantes suivantes : Athamanta libanotis, Selinum sylvestris, Selinum paslustre et votre Ligusticum pyrenne Fl. Ver. Je vous les renverrai quand je les aurai bien examinés. Si je suis libre au milieu d’octobre, je viendrai passer 4 ou 5 jours à Nîmes uniquement pour vous, a un second voyage de Perier : car je suis occupé à fabriquer un discours pour l’ouverture de notre université au 4 novembre. Vous savez qu’aujourd’hui à Paris tant à l’Université qu’au Parlement l’on ne débite plus mémorialement mais qu’on lit cahier en main, si je ne puis pas loger mon discours dans ma tête, ma foi je ferai comme font ceux de la capitale et comme font la plupart de nos professeurs. Je verrai M. Allut et je vous en donnerai avis ailleurs. Vous avez de bien belles plantes à votre jardin. On m’en a instruit, ainsi envoyez-moi un peu de tout par le retour de l’ami Périer. Je suis toujours votre meilleur ami. Gouan Marquez-moi combien on peut donner du Fabius Colunna Ecphrasis car je le trouve et combien coûte le Gmelin Flora Sibirica tout comme du moyen de me le procurer mais écrivez-le moi tout de suite sans attendre le départ de Périer. Montpellier 18 septembre 1769. [Le Daucus de Colioure me paraît le Daucus tennuifolius lucidus grammifer J.R.H. Reste à savoir si c’est aussi le Daucus gingidium Linn.]

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