Lettre de Pierre-Joseph Amoreux à Jean-François Séguier, 1780-08-14

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14 août 1780

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CC-BY-4.0 , Bibliothèque Carré d'Art, Nîmes



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Pierre-Joseph Amoreux et al., « Lettre de Pierre-Joseph Amoreux à Jean-François Séguier, 1780-08-14 », Archives savantes des Lumières. Correspondance, collections et papiers de travail d'un savant nîmois : Jean-François Séguier (1703-1784), ID : 10.34847/nkl.56533zs1


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[fol. 112] [Amoreux] A Montpellier, ce 14 août 1780. Monsieur, J’ai reçu avec une satisfaction infinie de vos nouvelles et les Variétés littéraires de M. d’Orbessan dont vous avez bien voulu me gratifier. Ce qui m’a fait le plus de plaisir dans cet ouvrage, c’est la dédicace. Si j’avais eu assez de talent pour devenir auteur, mon ambition eût été aussi de vous avoir pour mécène, mais il n’est pas donné à tout le monde d’aller à Corinthe. Je vois par la date de votre lettre que ce paquet ne m’a été remis que vingt jours après. C’est dans la crainte que vous n’en soyez en peine et pour me hâter de vous en faire mes justes remerciements que je n’attends pas une commodité pour vous répondre. Je rependrai cet ouvrage chez les amateurs. J’ai lieu de croire que vous avez reçu en son temps deux cahiers de notre dernière publique (1778) ainsi que le petit livret que m’aviez prêté sur les plantes de la Bourgogne, [fol. 112v] quoique vous ne m’ayez parlé ni de l’un ni de l’autre, contre votre exactitude ordinaire, ce que j’attribue à vos indispositions. Je désire que la belle saison qui s’approche y mettra fin et donne du relâche à vos longues souffrances. On se dispose à commencer le 1er de septembre une vente considérable qui se fait par autorité de justice. C’est le fond d’un libraire évalué quarante mille livres, mais que j’estime soixante. Il est fâcheux pour nous que quelque libraire entendu ne vienne point se fixer dans ce pays. Il ferait certainement ces affaires. Nous allons être réduits au seul qui nous fera rançonner bien fort. Si vous avez besoin de quelque chose de cette vente, je vous offre mes services. On n’a point fait de catalogue. M. l’archevêque notre perpétuel bienfaiteur se propose d’établir dans la société royale des sciences une chaire de minéralogie ou d’histoire naturelle, ou plutôt de chimie expérimentale. Le neveu de M. Chaptal qui avait été envoyé à Paris pour l’instruire auprès de Lage est [fol. 113] désigné pour être ce professeur. La société lui fait construire un laboratoire dans son hôtel et si l’essai d’un premier cours peut fixer l’attention du public. On croit que M. l’archevêque sait où trouver les fonds nécessaires pour l’établissement du professeur et les dépenses ordinaires. Conservez-moi toujours quelque part dans votre amitié et soyez bien persuadé qu’elle m’est précieuse et combien j’ai l’honneur d’être, Monsieur Votre très humble et très obéissant serviteur Amoreux fils [fol. 113v] A Monsieur M. Séguier Secrétaire perpétuel de l’Académie A Nîmes Personnes citées : Jean-Antoine Chaptal (1756-1932), chimiste, occupant à partir de 1780 la chaire de chimie.

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