Lettre de Antoine Gouan à Jean-François Séguier, 1764-03

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Date

1 mars 1764

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CC-BY-4.0 , Bibliothèque Carré d'Art, Nîmes


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Botanique

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Antoine Gouan et al., « Lettre de Antoine Gouan à Jean-François Séguier, 1764-03 », Archives savantes des Lumières. Correspondance, collections et papiers de travail d'un savant nîmois : Jean-François Séguier (1703-1784), ID : 10.34847/nkl.7aec7i19


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[fol. 63] Mon cher Monsieur, J’ai remis à Amoreux votre mettre et lui ait fait lire celle que vous aviez bien voulu remettre à M. Varnier pour moi. En conséquence, Amoreux m’a remis les 18 livres et vous enverrai incessament le montant du surplus de ses livres. Si j’eusse vu M. Varnier avant son départ de Montpellier, mon intention était de lui remettre la lettre de M. La Tour d’Aigues qui lui aurait servi de reçu. Ainsi, je vous prie de faire rende à M. Girard le reçu que je renferme dans cette lettre. Les affaires doivent se faire comme les affaires et quoi que M. Gérard soit une personne connue de tout le monde, et généreuse, il n’est pas obligé de connaître les autres pour tels et avec un galant homme comme lui il faut en user comme il le mérite. Il est donc juste et convenable de lui faire remettre cette déclaration pour qu’il la joigne à ses registres. J’envie bien les moments que M. Varnier a passé avec vous l’après diner et aurais bien voulu en jouir à sa place. Me répondrez vous avec le temps au sujet de ce Ranunculus foliis inferioribus subcordatis trilobis quinquelobisve incisis caulinis digitatis septem partilis, summis quinque partitis ? Pourriez-vous m’en donner un brin d’en haut et une feuille plus bas ou bien tout un pied ? [fol. 63v] Mes fritillaires et Muscari ne fleuriront pas cette année, je vous prie de me sécher une impériale, une de ces fritillaires qui sont si communes chez M. Baux et des Muscari. J’attends avec impatience les autres plantes grasses. Banal n’a point voulu donner les plantes que vous désiriez. Il m’a seulement porté un bin de la Cacupanula canariensis en fleur. Je vous le sèche et vous l’aurez par la première occasion. J’ai semé beaucoup de graines et plusieurs lèvent à Marseille, ainsi lorsque vous aurez semé et vu lever les vôtres, nous vous enverrons mutuellement la liste de toutes celles qui pourront fleurir et nous en sécherons pour nos herbiers. Mettez-moi à part un échantillon d’une plante qui chez vous l’an passé avait levé (des graines d’Égypte) sous le nom de Cuminum thebaicum, c’est une umbellifère à fleurs jaunes. Nous sommes brouillés avec Banal parce qu’il est le seul à être entré dans mon jardin et que j’ai trouvé beaucoup de dégat, dont je ne puis que l’accuser, aussi ai-je défendu au jardinier de laisser entrer qui que ce soit et sous quel prétexte que ce soit. C’est la seconde fois qu’il abuse de la bonne foi et il n’a pas tenu à eux que je n’aie perdu tout à la fois l’Oleagnus, le Lilium chalcedonicum et le Salix babilonica. Je vous réserverai une bouture de ces arbres pour l’an prochain et si je le puis aussi une des Cornus sibirica qui fleurit et graine deux fois l’an. C’est un bien bel arbre. J’attends tous les jours le Tulipifera de trois espèces. Je suis avec l’amitié la plus sincère tout à vous et votre très humble serviteur. Gouan A Montpellier le mars 1764. Je fais courrir le catalogue de Mathieu.

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