17 mars 1760
CC-BY-4.0 , Bibliothèque Carré d'Art, Nîmes
Joseph Pellerin et al., « Lettre de Joseph Pellerin à Jean-François Séguier, 1760-03-17 », Archives savantes des Lumières. Correspondance, collections et papiers de travail d'un savant nîmois : Jean-François Séguier (1703-1784), ID : 10.34847/nkl.8abene09
[transcription] A Paris le 17e mars 1760. J'ai l'honneur Monsieur de vous envoyer, comme je vous l'ai promis, la description abrégée de mes médailles des roys qui ont régné anciennement en Europe, mais ce n'est qu'en tremblant que je l'expose à vos yeux, reconnoissant qu'elle a esté faite avec trop de précipitation, et que ce n'est pas avec assez de réflexion que j'y ai joint les remarques que vous verrez. J'ai besoin sur cela de vostre indulgence et vous devez l'accorder à un homme dont malheureusement le deffaut est de ne rien faire qu'à la haste, mais qui bien éloigné d'abonder dans son sentiment, reconnoit sans peine ses fautes, quand il les apperçoit. Je me souviens par exemple que dans ma dernière lettre, je vous ai marqué que la seconde époque d'Asalon [sic] marquée sur ma médaille d'Auguste tomboit à l'an 695 de Rome, et c'est à l'an 696. Vous m'obligerez de me mander aussi les fautes que vous appercevrez dans les feuilles que je vous envoye, et qui ne doivent estre que pour vous. Je vous prie de ne les point garder longtemps et de me les renvoyer le plustost que vous pourrez. Je les attendrai pour vous envoyer de mesme les roys qui ont régné en Afrique et que j'ai déjà commencez. [fol. 178v] Je compte employer tout le reste du caresme à finir cet ouvrage qui me pèse un peu, mais que je n'abandonnerai point sans l'avoir fini, bien ou mal. Je tascherai cependant de faire le reste avec plus de soin. Vous me ferez plaisir de m'accuser la réception de ce paquet quand il vous sera parvenu, affin qu'il ne me reste point sur cela d'incertitude. Vous aurez receu sans dout les dernières médailles qui doivent estre parties d'icy jeudy de la semaine passée, et je compte que vous me ferez sçavoir aussi qu'elles vous auront esté rendues. J'ai l'honneur d'estre très respectueusement Monsieur vostre très humble et très obéissant serviteur Pellerin Vous trouverez extraordinaire sans doute que la description des médailles soit en latin, et les remarques en françois. c'est pour aller plus vite, et pour éviter peut-estre des barbarismes que je n'ai pas écrit ces remarques en latin, comme la description des médailles qui estoit déjà toute faite par un brouillon de catalogue. [fol. 179r-v: blanc et adresse]