Lettre de Jean-François Séguier à Louis des Balbes de Berton de Crillon, duc de Mahon (minute), 1784-06-05 (après)

Résumé 0

Monseigneur, Sensible aux malheurs d’une personne de famille distinguée, j’en ai été d’autant plus touché que M. le chevalier de Séguier me fit l’honneur de me regarder comme un de ses parents, par l’identité de mon nom avec le sien. La protection que vous lui accordez, de même que ses services qui ont mérité vos éloges, furent encore un grand motif pour m’engager à lui être utile, mais comme je suis sur le retour de l’âge mes besoins ont augmenté, je me vois forcé à ménager mes petites ressources. Je ne puis d’ailleurs me refuser à ce que mes plus proches parents exigent de moi ; la proximité du sang leur donne le droit d’espérer et de se permettre tout ce qui ne sert pas pour mon propre usage. L’intérêt que vous prenez à son avancement va le mettre bientôt en même de jouir du grade que Sa Majesté lui a accordé. Vous lui suggérerez les moyens que je suis dans l’impossibilité de lui promettre. Il tachera par sa soumission à vos ordres de mériter la protection dont vous daignez l’honorer. Je suis avec un profond respect Monseigneur, Votre très humble et très obéissant serviteur Séguier