Lettre de Pierre-Joseph Amoreux à Jean-François Séguier, 1781-03-26

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Date

26 mars 1781

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CC-BY-4.0 , Bibliothèque Carré d'Art, Nîmes



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honestum

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Pierre-Joseph Amoreux et al., « Lettre de Pierre-Joseph Amoreux à Jean-François Séguier, 1781-03-26 », Archives savantes des Lumières. Correspondance, collections et papiers de travail d'un savant nîmois : Jean-François Séguier (1703-1784), ID : 10.34847/nkl.b0fc6482


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[fol. 120] A Montpellier, ce 26 mars 1781. Monsieur, J’ai déjà parcouru en gros le bel ouvrage de Dillenius sur les mousses que vous voulûtes bien remettre pour moi à mon père lors de son passage à Nîmes. Cet ouvrage m’a épouvanté au lieu de m’encourager à un travail que j’avais vainement conçu et duquel je me désiste. Ainsi, quand j’aurai une occasion très sûre, je vous le ferai parvenir. Je voudrais pouvoir vous envoyer en même temps l’ouvrage de Rivin que vous avez la complaisance de laisser depuis dix ans chez le négligent Cusson. Pour le piquer d’honneur, je lui ai donné à lire l’article de votre lettre qui le concerne et mon père qui était présent l’a assuré que ce délai vous fâchait comme de raison. Il m’a répondu plaisamment qu’il comptait accoucher cette année de ses Umbellifères et qu’il vous rendrait ensuite votre Rivin. Il est fâcheux qu’un si aimable homme soit si indolent et se mette dans le cas de se voir refuser les livres qu’il emprunte. Il y a plus de quinze ans qu’il me garde un Magnol sans que je puisse le retirer. On le prive volontiers d’un livre pour un ami qui travaille et qui en a besoin, mais on se dépite quand on sait qu’il le laisse couvert de poussière. Je tacherai de faire une tentative du côté et son fils. Je n’aurais pas manqué de vous envoyer un exemplaire de ma dissertation couronné à Berlin (et non Petersbourg) si elle avait été imprimée. [fol. 120v] J’ignore si elle l’est ou si elle le sera par les soins de l’académie, mais je sais qu’elle ne sera point rendue publique par moi. Mon manuscrit est bien à votre service tant parce que je n’ai rien à vous refuser que parce que je vous connais plein d’indulgence à mon égard. Avant de vous l’envoyer, j’ai cru devoir vous en donner le titre, qui pourrait bien ne pas piquer votre attention comme celui que vous le supposez. Ce n’est point une méthode de botanique pour connaître les plantes par les racines. La question était plutôt agronomique et c’est principalement sous le dernier point de vue que je la considérai. La question était celle-ci : « Donner une classification des végétaux fondée sur les différences des racines et qui serve à fournir des principes sûrs pour la meilleure culture de chaque classe ». Si c’est là ce que vous voulez vous amuser à lire ou à déchiffrer, car mon original est assez mal griffonné. Je vous le communiquerai avec plaisir. Je suis tout à vous, Votre très humble et très obéissant serviteur Amoreux fils PS : Voulez-vous bien permettre que votre ami M. Razoux trouve ici mes remerciements et les témoignages de ma vive reconnaissance au sujet de la dissertation épistolaire remplie d’observations intéressantes, qui m’a été remise de sa part par M. Fouquet mon confrère. [fol. 121] Si je ne craignais de passer pour un indiscret, je lui en demanderai un second exemplaire pour la bibliothèque publique de médecine. En qualité de bibliothécaire, je fais l’office de quêteur. [fol. 121v] A Monsieur M. Séguier Secrétaire perpétuel de l’Académie A Nîmes Personnes citées Henri Fouquet (1727-1806), médecin de Montpellier, élève de Venel. Ouvrages cités Rivinus, Augustus Quirinus, Introductio generalis in rem herbariam, Leipzig, 1690 Dillenius, Johann Jacob, Historia Muscorum: a General History of Land and Water, etc. Mosses and Corals, containing all the known species, Oxford, 1741

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