Lettre de Jean-François Séguier à Philipp Thicknesse (minute), s.d.

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CC-BY-4.0 , Bibliothèque Carré d'Art, Nîmes


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Jean-François Séguier et al., « Lettre de Jean-François Séguier à Philipp Thicknesse (minute), s.d. », Archives savantes des Lumières. Correspondance, collections et papiers de travail d'un savant nîmois : Jean-François Séguier (1703-1784), ID : 10.34847/nkl.b90d215i


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Résumé 0

[fol.105] Monsieur, lorsque j’eus l’honneur de vous voir, je n’attribuai qu’à votre politesse et à votre bonté cette entrevue. Quelque flatteuse qu’elle fut pour moi, je me donnai bien de garde de penser qu’il y eut encore la moindre chose qui puit avoir excité votre . Je vous connaissais depuis longtemps de réputation, j’ai eu un plaisir bien sensible de me trouver rapproché d’une personne qui avait autant d’esprit et autant d émérite et de connaissance que vous. Votre conversation ne tarda pas à justifier les que je m’étais formé et il me resta un vif regret en vous quittant de vous voir éloignée de moi. Les bains de Saint Philippe sont près de Radicofani à une distance assez considérable de Sienne. Les eaux, comme j’eus l’occasion de vous dire, sont chargées d’albâtre qui se déposent sur les les moules ou creux qu’on y présente et forme par l’art un bas relief factice qu’on en retire. M. de Latapie, avocat de Paris qui voyage en Italie est le premier qui a fait connaître le procédé dont on se sert pour y parvenir. Ce procédé a été imprimé cette année dans le Journal du mois de janvier p. 453 de l’abbé Rozier qui paraît à Paris sous le titre d’Observations sur la physique, l’histoire naturelle et les arts in 4°. Cet avocat après avoir passé deux ans, M. Haller m’a marqué dans sa dernière lettre qu’il allait bientôt repasser en France pour se fixer pendant quelques temps à Bordeaux. S’il persiste dans cette résolution et que je le voie, je l’engagerai à son passage à Toulouse d’aller vous voir. C’est un homme d’esprit et très poli, vous serez bien aise de le connaître. Peut être aura-t’il avec lui quelque autre portrait du pape d’après la gravure de Pinckler qu’il pourrait vous céder. J’ai encore écrit aujourd’hui à Avignon pour savoir s’il en [fol.105v] était venu dans cette ville et s’il y avait moyen de l’obtenir. L’Italien qui m’a vendu celui que j’ai était de Ferrare et il est passé en Portugal. Je n’ai aucun espoir de le revoir, mais je parlerai à tous ceux qui sont du côté de Lorete pour tacher s’il est possible d’en retrouver un autre. Ils ne doivent pas être rare en Italie. Je fus hier chez M. de Catelan. Je lui fis vos compliments et je l’assurai du plaisir que vous aviez eu de prendre un logement chez lui pendant le peu de séjour que vous feriez ici. Il fera son possible à votre souvenir et il me répondit qu’il serait charmé de vous voir. M. son frère me témoigne le regret qu’il a de ne vous avoir pu voir à votre passage. Je loue infiniment votre zéle pour les monuments publics et surtout pour celui dont vous me parlez. Je vous fais bien des excuses si je n’en dis pas davantage, surtout ce que vous avez bien voulu m’indiquer. C’est bien de l’estime pour moi que l’offre que vous me faites de votre amitié, je suis fort en peine de la mériter. Je m’efforcerai au moins de prévenir et de justifier autant qu’il me sera possible l’idée trop flatteuse que vous vous faites de moi. J’ai l’honneur… Cité : Giovanni Pichler (1734-1791), graveur

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