Lettre de Antoine Gouan à Jean-François Séguier, 1773-04-18

Résumé 0

[fol. 181] Vous avez du recevoir mon cher ami une lettre par mon frère et une apostille par l’ami Roustan au sujet d’une plante que M. Guy m’avait envoyée (sans le savoir et sans le vouloir) dans un paquet avec des fleurs ; ne négligez pas s’il vous plait cet article qui doit être commun dans mon jardin. Aujourd’hui je vous écris principalement pour un article qui est en votre pouvoir. Je veux donner à Roussel attqué de la goutte depuis un an, ce que dit Haller de Gentiana major lutea dans son Enumeratio stirp. Helvet. edit. 1a que vous avez en votre puissance. Vous aurez pour agréable d’extraire en entier ce qu’il en dit, c’est-à-dire de ses vertus, closes médicinales, afin que je l’envoie à Roussel et qu’il en fasse usage pour le soulager. Haller l’ordonne comme spécifique. Je sais bien que l’on a donné au public la composition d’une poudre amère dans laquelle nombre de stomachiques entrent avec la Gentiane ; mais cette poudre a été proscrite par un médecin qui la regarde comme dangereuse. J’attends avec impatience les exemplaires de mon livre, quoi que les imputs eussent dû me réfuter de les faire venir encore. Adieu, portez vous bien, conservez-moi toujours un peu de part dans votre bon souvenir. J’ai l’honneur d’être votre très humble serviteur. Gouan Montpellier 18 avril 1773. Je n’attends que votre réponse pour écrire à Roussel.