Lettre de Prax à Jean-François Séguier,1764-08-16

Résumé 0

Monsieur, Puisque les merveilles de la nature que j’ai l’honneur de vous offrir vous sont agréables, je profite de cette commodité pour vous en faire passer un échantillon. Il est certaines pièces que je puis aisément vous procurer en plus gros volume. Elles sont la pierre figurée contenant des semences de coquillage et les pierres garnis du riz ou bled. Je puis encore vous procurer une pierre lenticulaire du poids de dix, vingt et trente livres même, laquelle revient à la première à quelque chose près. Pour tout le reste, j’en ferai [v] une suite que je vous ferai passer à cette adresse qui vous plaira me donner ou à M. Pech à Narbonne. J’ai reçu depuis peu de jours d’une de nos montagnes certains fragments qui m’annoncent du beau. Je me propose d’y aller faire un tour cet automne. Comptez, Monsieur, sur un double de tout ce qui me tombera en main et que je pourrai découvrir à l’avenir. J’ai reçu des échantillons de tuf. Les ramifications en sont d’un travail admirable. L’on m’en fait espérer de plus grandes pièces, supposé toutefois que l’on continue de travailler à la carrière que l’on a découverte depuis peu. J’ai trouvé les richesses de la nature trop de mon goût pour ne pas me donner tous les soins imaginables à cesser d’en orner mon cabinet. Le vôtre ne sera pas oublié. Quoi que ce soit, je compte grossir [r] l’envoi que je vais vous destiner de quelques nouvelles pièces. Je crois de me dire votre serviteur sur ce qui vous affectera le plus. Vous m’obligerez infiniment de faire agréer mes services à M. le président d’Orbessan. Je serais très flatté si ce Seigneur voulait les accepter. J’ai l’honneur d’être avec respect, Monsieur, Votre très humble et très obéissant serviteur. Prax chanoine Alet le 16 août 1764. [v] [Prax 16 août 1764] Avec un paquet A Monsieur Monsieur Séguier de Nîmes chez Monsieur le Président D’Orbessan A Toulouse [Papillon collé au revers de la lettre] [r] Monsieur, depuis ma lettre écrite, j’ai reçu d’une de nos montagnes quelques pièces que vous ne trouverez pas dans le paquet mais si les échantillons que je vous envoie sont de votre goût, honorez-moi de votre réponse et lors de l’envoi [v] que vous ferai, je ne manquerai pas de longuement parler de ces pièces que j’ai reçues. Je ne peux vous en céder qu’une de chaque espèce, n’en ayant que 2 et trois le plus de chacune.