Lettre de Jean-Emmanuel Guignard de Saint-Priest à Jean-François Séguier, 1779-04-18

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Date

18 avril 1779

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CC-BY-4.0 , Bibliothèque Carré d'Art, Nîmes



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Mosaico Mosaïques honestum

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Jean-Emmanuel Guignard de Saint-Priest et al., « Lettre de Jean-Emmanuel Guignard de Saint-Priest à Jean-François Séguier, 1779-04-18 », Archives savantes des Lumières. Correspondance, collections et papiers de travail d'un savant nîmois : Jean-François Séguier (1703-1784), ID : 10.34847/nkl.daadq95n


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A Montpellier le 18 avril 1779. J’ai cru, Monsieur, devoir vous envoyer la copie de la lettre que je reçois de M. le délégué de Sète sur une découverte d’antiquités qui peuvent être intéressantes pour l’histoire en y joignant une petite boîte d’un pavé en petits morceaux de rayon de marbre dessinés en mosaïques. Je vous prie de vouloir bien me marquer ce que vous en pensez. J’ai l’honneur d’être très parfaitement, Monsieur, votre très humble et très obéissant serviteur. De Saint-Priest. M. Séguier A Nîmes. [fol 97] Copie de la lettre à Monsieur de Saint-Priest par son subdélégué de Sète, le 11 avril 1779. Monseigneur, On a trouvé ces jours passés en fauchant une aire dans la plaine de Saint-Joseph, territoire de Sète, un pavé à la mosaïque assez bien conservée et qui paraît avoir quelque étendue sous terre. Le fond de ce pavé est formé » de petits cailloux de marbre blanc et il est bordé comme nos mouchoirs de petites bandes de la largeur d’un pouce formées aussi de petits cailloux en marbre noir ; ce pavé n’est pas le seul qu’on ait déjà rencontré dans cette plaine. Les particuliers qui l’habitent m’ont assuré en avoir vu beaucoup d’autres e, divers endroits et ils disent qu’on a découvert surtout une infinité d’urnes et de cercueils en terre cuite renfermant des ossements humains dont la plupart se sont réduits en poussière à l’ouverture des tombeaux. Enfin, ils montrent des médailles de monnaie romaines qu’ils ont trouvées en travaillant leurs terres, parmi les médailles. Il en est une qu’on [fol. 97v] a rencontré dans le même champ où l’on a découvert le pavé à la mosaïque qui s’est parfaitement bien conservé. Elle est d’argent et de la grandeur d’une pièce de douze sols. L’inscription du côté de l’effigie annonce l’empereur Galba régnant en l’année 68. Au revers est une figure représentant la victoire montée sur une boule avec ces mots Victoria P.R. dans la légende, comme toutes ces découvertes annoncent des établissements anciennement faits par les Romains dans cette plaine que ces faits peuvent être intéressants pour l’histoire et que j’ai jugé que vous seriez bien aise d’en avoir connaissance. Je me suis empressé de vous rendre compte des dernières découvertes qu’on a faites. J’ai l’honneur de vous envoyer même quelques petits morceaux du pavé de la mosaïque que j’ai ramassés sur les lieux. Je suis avec un très & c signé Grangent subdélégué. [Jean-Marie-Mathieu Grangent (1737- ap 1815) Avocat, subdélégué, ingénieur des Ponts et Chaussées et juge de paix]

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