15 septembre 2020
Ce document est lié à :
info:eu-repo/semantics/reference/issn/1253-9392
Ce document est lié à :
info:eu-repo/semantics/reference/issn/2777-2055
, info:eu-repo/semantics/openAccess
Dominique Ginet et al., « Dossier. L'université entre tradition orale et production écrite », Canal Psy, ID : 10.35562/canalpsy.344
L’enseignement repose sur deux choses essentiellement : la parole et les textes. Le plus souvent les deux, diversement intriqués. Que l’oralité à l’Université, par son héritage médiéval, tienne de la lecture à voix haute n’est pas sans faire réfléchir sur les pratiques actuelles, comme le propose M. Cᴀᴛᴀɴɪ. Il faudrait interroger aussi l’usage de la soutenance : en quoi un texte ne se soutiendrait-il pas de lui-même ? Et encore comment produit-on de l’écrit à partir de l’oral ? Il semble que le rapport écrit-oral relève d’une conflictualité intrinsèque : il faudra faire avec. Il n’est que de voir, par exemple, la polémique qui sévit tant autour de la transcription de Lᴀᴄᴀɴ que de la traduction de Fʀᴇᴜᴅ… Ce dossier a donc un ton plutôt passionné lui aussi… Les technologies modernes viennent réinterroger cette tension. On est de plus en plus loin du vieux dicton selon lequel les paroles s’envolent et les écrits restent. Reste sans doute à notre modernité, à faire le tri, à reconnaître que l’écrit, loin d’en être délogé, en retrouve toute sa spécificité… et que la mémoire des mots parlés ne tient pas toute dans l’enregistrement, elle s’inscrit ailleurs. Mais l’enregistrement est un support qui nous fournit de précieux documents de travail. Au fait, qu’est-ce qui se joue dans la transcription des cours enregistrés ? Les étudiants du CFP sont sans doute les plus à même de nous éclairer sur cette question. En attendant, Dominique Gɪɴᴇᴛ propose quelques réflexions sur les enjeux que met à jour l’enregistrement des cours. S. G.-V.