8 juin 2023
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Rafaèle Audoubert, « La relation épistolaire de Juste Lipse et Francisco de Quevedo », Cahiers du Celec, ID : 10.35562/celec.509
Rafaèle Audoubert étudie un court échange épistolaire (4 lettres), en latin, entre Juste Lipse et Francisco de Quevedo, hommes qu’a priori tout sépare : l’espace, l’âge, la nationalité et la notoriété. Juste Lipse est alors un éminent savant flamand de près de soixante ans, Queævedo un jeune poète espagnol d’une vingtaine d’années. Seuls les rapprochent leur goût pour les grands auteurs hispaniques de l’Antiquité (Martial, Lucain, Quintilien, Sénèque), et la religion. Quevedo est catholique. Après avoir adhéré au luthéranisme, Juste Lipse l’a abjuré lors d’une conversion publique. On le dit très dévot de la Vierge. La première lettre, de Quevedo à Juste Lipse, est obséquieuse. Il y prend prétexte d’un détail de traduction de Macrobe pour entrer en contact avec un Maître respecté, dont il quémande humblement les lumières. Juste Lipse ne lui a pas répondu sur ce point (sans doute n’était-il pas d’accord), mais une correspondance s’est engagée entre Maître et disciple. Elle prend fin avec la mort du Maître, mais semble s’être détériorée avant, en raison de la Guerre des Flandres.