Littérature entre politique et passion

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Comme le montre Brînduşa Nicolaescu, les quelque trois cents lettres qu’ils s’écrivirent permettent de mieux comprendre le rôle de Romain Rolland dans la formation et la vie de Panaït Istrati. C’est en 1919 qu’il découvre l’auteur français et reconnaît en lui un maître ; en 1919 aussi qu’il lui écrit pour la première fois. Revenue avec la mention « parti sans laisser d’adresse », la lettre ne lui sera remise qu’un an plus tard, après une tentative de suicide d’Istrati, qui la portait toujours sur lui. Commence un échange qui durera treize ans. Bien qu’une même conception humaniste réunisse les deux hommes, des dissensions se font vite jour entre eux, en raison du caractère passionné qu’Istrati mettait en toutes choses, ce dont R. Rolland se rendit compte très vite. Istrati n’écoutait pas toujours les conseils de prudence du maître, notamment sur le plan politique, mais la rupture vint de méchancetés qu’il écrivit sur sa future femme. Il ne lui demanda pardon que dans sa toute dernière lettre, écrite en 1934, après cinq années de silence, alors qu’il se mourait de la tuberculose.

As Brînduşa Nicolaescu shows, the more than three hundred letters they wrote to each other allow us to better understand the role of Romain Rolland in the formation and life of Panaït Istrati. It was in 1919 that he discovered the French author and recognised in him a master; it was also in 1919 that he wrote to him for the first time. The letter was returned with the mention "left without leaving an address", but it was not given to him until a year later, after an attempted suicide by Istrati, who still carried it with him. A thirteen-year exchange begins. Although the two men shared the same humanistic conception, dissensions soon arose between them because of the passionate nature of Istrati's approach to everything, which R. Rolland soon realised. Istrati did not always listen to the master's advice of caution, especially on the political level, but the break-up came from the wickedness he wrote about his future wife. He only asked her forgiveness in his very last letter, written in 1934, after five years of silence, when he was dying of tuberculosis.

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