20 mai 2022
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Flore Lerosier, « La muraille est-elle une limite ? Réflexions sur le rôle du rempart des colonies grecques d’Occident », Frontière-s, ID : 10.35562/frontieres.1139
La muraille est-elle une limite ? La réponse à cette question est nécessairement à la fois affirmative et négative. Elle isole le monde des morts du monde des vivants, marque la séparation entre un espace urbanisé et un espace rural. Néanmoins, elle ne semble pas participer à l’organisation de la polis, en raison de la présence d’un espace intermédiaire entre astu et chôra, le proasteion. Nous proposons ici de revenir sur l’image ambivalente de la muraille, qui ferme la polis tout en la laissant ouverte à l’extérieur. En particulier, nous nous focalisons sur les apoikiai de Grande Grèce et de Sicile, particulièrement pertinentes dans le cadre d’une étude sur le rôle du rempart. En effet, l’ensemble des espaces est délimité et défini dès la fondation de la polis. Pour certains cas, le tracé même de la muraille semble avoir été établi dès l’origine, même si elle a été érigée ensuite. De plus, les rapports avec les populations extérieures ont impliqué la nécessité pour les apoikiai de se défendre en se dotant de fortifications. Nous cherchons ainsi à démontrer que la muraille n’est pas un élément organisationnel de l’apoikia, bien qu’elle constitue un élément essentiel de la ville.