De quelques éléments de la symbolique du dragon dans l’épopée byzantine et persane

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28 novembre 2021

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Soleymani Majd Nina, « De quelques éléments de la symbolique du dragon dans l’épopée byzantine et persane », IRIS, ID : 10.35562/iris.2193


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Le dragon n’est pas le simple opposant monstrueux au héros qu’on voit souvent en lui dès lors qu’on étudie des poèmes épiques comme le Digénis Akritas byzantin ou le Šāhnāme persan. La description du dragon à trois têtes, commune à ces deux textes, allie signification allégorique et substrat mythique. La confrontation du dragon avec des adversaires en apparence plus faibles comme une jeune épouse ou un fils cadet permet de révéler leur force intérieure qui réside dans leur intelligence et leur pureté de cœur, tout en conférant au dragon une proximité inquiétante avec ces qualités humaines. On retrouve la même pluralité dans la symbolique du dragon à un niveau axiologique, car il est un animal maléfique, un adversaire à combattre, mais sert également à sonder le cœur des hommes comme lorsque Fereydūn met ses fils à l’épreuve, et fait office de symbole de puissance sur les étendards. Sa lignée mêlée à celle de son antagoniste céleste permet de donner naissance au plus grand héros de l’épopée persane, Rostam, et il se trouve garant de l’équilibre du monde entre bien et mal.

In medieval epics such as the Byzantine Digenis Akritis and the Persian Šāhnāme, dragons are usually considered to be mere opponents of the hero. But the symbolism attached to them is far from being exclusively that of a monstruous creature fighting a good hero. The motif of the three-headed dragon combines an allegorical meaning with a mythological framework. The confrontation between a dragon and an apparently weaker protagonist like a maiden or a younger son highlights the latters’ inner strength and intelligence, while dangerously revealing the dragon’s possession of these human qualities. On an axiological level, the dragon’s symbolism displays the same variety: the dragon is a malevolent creature, and the archetype of the enemy, but also serves as an auxiliary to sound out men’s hearts, as in Fereydūn’s trial of his three sons. The dragon furthermore symbolizes power when painted on banners. When united to its celestial foe, the dragon’s lineage leads to the birth of the greatest hero of the Persian epic, Rostam. Thus the dragon ultimately guarantees the world’s balance between good and evil.

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