5 octobre 2021
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Yves Vadé, « Éléments de géodésie gauloise », IRIS, ID : 10.35562/iris.3226
César note parmi les principales préoccupations des druides « la mesure du monde et des territoires ». Le simple arpentage étant exclu, d’autres méthodes doivent être envisagées, et d’abord le repérage de directions privilégiées à partir de points hauts (tels que le Puy-de-Dôme, la Montagne de Dun, le Mont Dardon, la colline de Sion-Vaudémont…), rendant possible une sorte de triangulation primitive. On constate que, dans les schémas ainsi obtenus, les sites dénommés Mediolanum jouent un rôle capital. Ainsi peut‑on relier Milano, Mediolanum des Insubres et Châteaumeillant chez les Bituriges par une droite qui passe par le Mont Blanc et la Montagne de Dun, elle‑même centre d’une série d’équidistances conduisant à Meilhan-sur-Garonne, Saintes, Évreux, tous anciens Mediolanum. Des relations géométriques non moins remarquables relient entre autres le Mediolanum de Samoreau (butte-témoin au bord de la Seine) à Maulain (Haute-Marne), à Mâlain (Côte‑d’Or), à Moliens (Oise). La sacralisation des points centraux, constante dans la tradition celtique, recoupe ainsi une véritable entreprise de géodésie gauloise, dont la chronologie demande à être précisée.