31 janvier 2025
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Mounira Abi Zeid, « L’évolution du mythe de l’abaday ; de l’héroïsme à la violence dévalorisée », IRIS, ID : 10.35562/iris.4000
Traduits de l’arabe au français, les deux romans Pluie de juin de Jabbour Douaihy et Cher monsieur Kawabata de Rachid El-Daïf constituent un témoignage écrit qui nous permet de connaître l’héritage culturel du village Libanais Zgharta. L’écriture de Jabbour Douaihy s’inspire d’un fait historique, le massacre de Miziara qui a eu lieu dans une église. Le mythe héroïque de l’abaday glorifié et déchu à la fois émerge au sein d’un contexte assez authentique dans Pluie de juin. Douaihy présente une image divine positive qui incarne une révolte contre la violence dans un lieu saint. Ce monde héroïque est dévalorisé au sein d’une vision occidentalisée exogène. En fait, El-Daïf condamne la violence en l’associant à l’ignorance, le refus de la modernisation qu’il lie à la résistance d’une figure divine au sein de la conscience collective des villageois.