31 mars 2023
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Leslie de Bont, « An Ecofeminist Foremother? Rokeya Sakhawat Hossain’s Oneiric Representation of Nature, Technology and Gender Roles in “Sultana’s Dream” », Représentations dans le monde anglophone, ID : 10.35562/rma.305
La nouvelle de Rokeya Sakhawat Hossain, « Le Rêve de Sultana » (1905) dépeint une alliance utopique entre la nature, la science et les femmes. Alors que Sultana rêve de « Ladyland », un pays où les hommes sont « où ils doivent être […] enfermés », elle admire les relations harmonieuses entre toutes les habitantes de Ladyland et leur environnement. Si « tout ici ressemble à un jardin », les innovations technologiques, elles aussi, reposent sur une utilisation raisonnée des ressources naturelles environnantes. Ainsi, alors que la nouvelle annonce l’émergence des éco‑féminismes spirituels et politiques, elle se distingue d’autres utopies éco-féministes de par l’influence qu’exercent les sciences et techniques. Cette différence prend source dans la représentation de l’éducation des filles, directement inspirée du parcours personnel de Hossain. Cet article vise ainsi à explorer comment la nouvelle renverse la notion masculine de pouvoir en représentant un pouvoir féminin exercé sur la nature. Il s’agit ensuite d’examiner comment, en dépit des dimensions satiriques ou dystopiques, le récit onirique d’Hossain repose sur un modèle riche et inédit d’articulation de la technologie, de la nature et des rôles de genre.