30 septembre 2022
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Yannicke Chupin, « “The texture of et cetera” — Synchronizing with the Blurry Real in 21st Century Artists’ Novels (Sheila Heti, Ben Lerner, Kate Zambreno) », Représentations dans le monde anglophone, ID : 10.35562/rma.356
Que ce soit dans la continuité d’un certain « retour au réel » (Foster 1996) ou du « besoin de réel » (Shields 2010), un certain nombre de romanciers du troisième millénaire montrent un intérêt croissant pour la recherche de nouvelles formes susceptibles d’accueillir le réel dans le roman. Cette fascination pour le réel se traduit bien souvent par de profonds bouleversements de la relation au temps inhérente au genre romanesque. Comme le suggère Peter Boxall, la vitesse et l’instantanéité qui caractérisent notre xxie siècle, semble chez certains romanciers contrebalancées par une attention infinie pour les instants ténus et insignifiants qui tissent notre existence. Le présent article se penche sur trois romans qui revisitent les formes du Künstleroman au xxie siècle et examine les stratégies qu’il mettent en œuvre pour saisir la nature évanescente du réel, tout en repensant le roman comme un espace d’exploration de formes possibles plutôt qu’un ensemble de contraintes génériques.