11 avril 2024
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Ludivine Gravito, « Contre-discours et réflexions autour de la mémoire au Chili : le cas du roman noir chilien (de 1987 à aujourd’hui) », Textures, ID : 10.35562/textures.957
Le roman policier est resté un genre globalement marginal au Chili jusque dans les années 1990, période de la Transition démocratique, durant laquelle il acquiert une place de plus en plus importante dans le panorama littéraire chilien. Cette décennie se caractérise par les espoirs déçus de la démocratie : le choix de l’oubli comme chemin de la réconciliation scelle le silence sur les années de dictature, le carcan juridique et social hérité de cette période reste fort. Les intellectuels « de gauche » se saisissent du genre du roman noir dont les codes littéraires leur permettent de brosser un portrait critique de la société chilienne depuis la fin de la dictature, mettant ainsi en évidence l’impact (et la permanence) des politiques et valeurs de la dictature sur la société actuelle et comblant le silence tacite.