28 mai 2024
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Milica Trakilović, « The Road (Trip) Home? Migration, Borders and Belonging in Contemporary Bosnian Cultural Production », Balkanologie, ID : 10.4000/11qf7
Ces dix dernières années, la production culturelle (diasporique) post-yougoslave s’est considérablement développée et a vu émerger une littérature et un cinéma (féminins et écrits par des femmes) abordant de manière critique les conséquences du déplacement, de l’exil et de la migration à la suite des guerres des années 1990. Dans cet article, je me pencherai sur trois artefacts culturels récents relevant de cette catégorie : deux livres - les très remarqués Uhvati Zeca [Attrapez le lapin] de Lana Bastašić (2018) et Deset Šljiva za Fašiste [Dix prunes pour les fascistes] d’Elvira Mujčić (2020) - et un film, Take Me Somewhere Nice, d’Ena Sendijarević (2019). J’examinerai la façon dont la Bosnie et les Balkans émergent dans ces récits itinérants en tant que vecteur stylistique, reliant le passé et le présent, l’Est et l’Ouest, ainsi que les questions d’appartenance et d’exil. Au croisement de la critique postcoloniale et postsocialiste, des études frontalières et de la théorie féministe, j’analyserai la manière dont les trois œuvres proposées reprennent un certain discours balkaniste. J’avancerai qu’il ne s’agit pas d’une simple reproduction, mais plutôt d’un engagement mimétique vis-à-vis du balkanisme par le biais de l’intégration critique du protagoniste (et par extension de l’auteur) dans ses rouages.