30 mai 2024
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Leila Boukhemis, « Polyvalence du traducteur-interprète salarié : valeur ajoutée ou spécialisation dissipée ? (témoignages professionnels et perspectives académiques) », Multilinguales, ID : 10.4000/11r0a
La présente étude met en exergue un fait professionnel inhérent au statut du traducteur-interprète salarié, il s’agit de la polyvalence des activités exécutées en dehors de la prestation linguistique. Notre problématique gravite autour de la nature même de la polyvalence, est-elle une valeur ajoutée pour le professionnel salarié ou bien menace-t-elle sa spécialisation linguistique et thématique ? Ainsi, comment pourrait-on préparer l’étudiant à la polyvalence des tâches pour un futur emploi ? Cela nécessite-il des outils et des objectifs d’apprentissage précis ? Pour répondre à ces questions, nous avons collecté les types de tâches supplémentaires exécutées par l’employé salarié, sur la base d’une expérience personnelle dans une entreprise économique. Après recensement et analyse descriptive des données au cas par cas, nous avons pu conclure que la polyvalence est surtout constructive, car elle permet d’acquérir de multiples compétences. Aussi, les institutions académiques ne sauraient rester en marge de ces réalités professionnelles et pourraient/devraient contribuer à la formation de traducteurs-interprètes polyvalents, notamment sur le plan ergonomique et psychopédagogique. Pour ce faire, l’actualisation des contenus des unités transversales et des unités de découvertes, récemment intégrée dans le programme de formation des traducteurs-interprètes sur la base des besoins du marché (local et international) est très à propos. L’intégration des exercices de simulation dans les salles de classe est à ce propos, très avantageuse car elle met l’étudiant dans un contexte professionnel virtuel, dont l’objectif ultime est de réduire l’écart traditionnellement connu entre le milieu académique et le marché du travail.