4 juin 2024
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Stéphanie Béligon, « “The voices I hear are not, or not only, in my head”: Transmission through Sounds in Ian McEwan’s Nutshell », Etudes de stylistique anglaise, ID : 10.4000/11rfk
Nutshell, version contemporaine de Hamlet, est le récit que nous livre un fœtus du complot fomenté par sa mère et son oncle d’assassiner son père. Nous analysons ici la transmission par les sons dans ce roman où le narrateur est informé de ce qui se passe autour de lui principalement par ce qu’il entend, et où les sons revêtent donc une importance capitale. Dans Nutshell, I. McEwan propose une célébration des sons et du riche monde acoustique qui nous entoure sans même que nous nous en rendions compte, mais le roman est aussi une réflexion sur la nature des sons et sur la place particulière qu’ils occupent dans la cognition humaine. En outre, dans la mesure où les mots et le langage peuvent bien sûr prendre une forme acoustique, Nutshell constitue également un commentaire métalinguistique sur le pouvoir des mots. Nous explorons d’abord la façon dont la nature des sons est présentée dans le roman et nous montrons que ce sont des entités intermédiaires entre événements et substance. Nous analysons ensuite la manière dont les sons sont transmis au lecteur et nous observons qu’ils induisent ce que Patoine (2015) appelle une « lecture empathique ». Enfin, dans la dernière section sur les voix et l’identité, nous établissons que les personnages sont définis par les mots qu’ils emploient et la façon dont ils parlent, de sorte que l’identité elle-même est transmise par les sons.