Services de renseignement et médias en Amérique du Sud pendant la guerre froide

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11 juin 2024

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Víctor Manuel Lafuente, « Services de renseignement et médias en Amérique du Sud pendant la guerre froide », Balisages, ID : 10.4000/11suk


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Dans le cadre de la guerre froide se sont déroulées en Argentine des campagnes de (dés)information à travers un journalisme jaune, qui dénonçait une supposée infiltration communiste et louait ou dissimulait la répression exercée contre la population par les forces de sécurité. Le cas du journal Freie Presse, basé à Buenos Aires et qui était à l'époque la plus grande publication de langue allemande dans un pays non germanophone, est exemplaire. Son rédacteur en chef, Federico Müller, entretenait des relations avec les services de renseignement allemands et argentins et obtenait d’eux des moyens financiers pour la publication de son quotidien, ainsi que des informations reçues de première main qui faisaient alors la une dans les journaux argentins et sud-américains. En retour, Müller se faisait l'écho de campagnes de diffamation contre des institutions prétendument « cryptocommunistes » et contre les diasporas européennes en Argentine. Ces accusations ont convergé avec les vicissitudes de la politique intérieure argentine, créant ainsi une prédisposition de la population à accepter les mesures répressives du gouvernement. L'article propose donc d'analyser le modus operandi des services de renseignement et du journal Freie Presse à travers l'étude de trois actions de désinformation menées par eux en 1962.

In the context of the Cold War, yellow journalism (dis)information campaigns in Argentina denounced alleged Communist infiltration and celebrated or concealed the repression carried out by security forces against the population. The Buenos Aires-based newspaper Freie Presse, the largest German-language publication in a non-German-speaking country, provides one example of such disinformation practice. Its editor-in-chief, Federico Müller, maintained relations with the German and Argentinian intelligence services, from which he obtained financial resources for the publication of his tabloid, as well as first-hand information that made headlines in the Argentinian and South American press. In return, Müller echoed defamation campaigns against alleged “crypto-communist” institutions and the European diasporas in Argentina. These accusations converged with events in Argentinian domestic politics, creating a predisposition among the population to accept the government's repressive measures. We explore the modus operandi of the intelligence services and the Freie Presse newspaper, through analysis of three disinformation actions carried out by them in 1962.

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